Algérie

La complaisance, l'appât du gain et l'absence de critères d'embauche pointés du doigt



La complaisance, l'appât du gain et l'absence de critères d'embauche pointés du doigt
Des enfants happés sur la route les menant vers leur école et d'autres blessés graves qui risquent d'être handicapés à vie. C'est l'effroyable résultante de l'accident survenu, lundi dernier, à Koléa, parce qu'un transporteur de voyageurs a perdu le contrôle de son véhicule lors d'un dépassement à vive allure. Un drame qui n'a pas laissé les associations engagées dans la prévention routière indifférentes. Pour la présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées, « El Baraka », Flora Boubergout, il faut alerter les plus hautes autorités pour que l'Etat réagisse et ne tolère aucune complaisance. « Nul ne doit être au-dessus des lois de la République », s'emporte-t-elle, appelant à une tolérance zéro contre tous ceux qui transgressent les lois en vigueur. Côté sensibilisation, elle interpelle la ministre de l'Education nationale pour inclure dans le cursus une matière sur l'éducation routière. Tout comme elle demande aux pouvoirs publics de décréter 2015-2016, année de la prévention et de la sécurité routières. Comme elle propose l'implication d'un psychologue dans l'évaluation du candidat à l'examen de conduite avec une surveillance pointue sur les certificats médicaux constituant les dossiers qui sont « dans la majorité des cas de complaisance », se désole-t-elle. « En tant qu'association des victimes de la violence routière, nous poursuivrons nos campagne de sensibilisation et d'information sur ce phénomène destructeur. Le dernier en date a concerné les écoles des Ouadhias (Tizi-Ouzou) où nous avons informé et sensibilisé les écoliers pour qu'ils sachent se protéger et devenir, dans le futur, des conducteurs modèle », souligne-t-elle.De son côté, la présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), Atika El Mammeri, estime que l'absence de critères d'embauche des conducteurs de transport en commun et l'inexistence de tests psychologiques sont également à l'origine des drames survenus sur nos routes. Elle réclame un plus dans la formation pour arriver à former des conducteurs responsables. En outre, elle prône l'organisation de tables rondes entre conducteurs et victimes et l'instauration, par les assurances, de bonus au profit de conducteurs n'ayant pas commis d'accident. Mme El Mammeri se désole, une fois de plus, de l'attitude des conducteurs des bus attirés « par l'appât du gain et l'embauche, par les propriétaires de ces bus, de jeunes conducteurs sans expérience qui acceptent des salaires dérisoires ».




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