Sonatrach sur les traces des majors pétroliers Le groupe Sonatrach s’investit énormément hors des frontières et la dernière opération en date est la signature d’un contrat avec le ministère malien chargé du Pétrole, permettant à la Compagnie algérienne l’exploration et l’exploitation pétrolière dans ce pays. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III, le P-dg de Sonatrach, Med Meziane, a déclaré que l’accord avec les Maliens, le cinquième du genre après ceux signés avec le Niger, concernera l’acquisition du bloc 20 d’exploration, et la prospection de quatre autres blocs en partenariat avec ENI et El-Baraka. Quant à la Mauritanie, les discussions sont en cours. De plus, d’après M. Meziane, Sonatrach continue de rechercher de nouvelles opportunités en Afrique subsaharienne, notamment au Tchad. En ce qui concerne le continent américain, l’entreprise nationale de production pétrolière a déjà acquis un second bloc au Pérou. Dans son plan de développement, la compagnie nationale des hydrocarbures a prévu, en fait, d’investir 4 milliards de dollars à l’horizon 2011, pour des projets qui vont lui permettre d’asseoir et de développer sa présence dans le commerce international, notamment dans le secteur gazier. Il y a lieu de signaler dans ce contexte les deux mégaprojets gaziers qui vont relier l’Algérie à l’Espagne et à l’Italie à travers la Sardaigne. Le premier est le projet «Medgaz qui est très bien avancé», selon les termes de Med Meziane qui précise que la compagnie nationale y détient 36% de parts. L’autre pipeline géant, en préparation, est celui de Galsi, avec l’Italie. Il y a aussi la transsaharienne qui vient du Nigeria et dont les études sont bien avancées. D’autres projets d’exploration, et qui ne sont pas des moindres, sont actuellement en cours de réalisation en Amérique Latine, a indiqué le P-dg de Sonatrach. En plus du Pérou, où elle est déjà en développement dans un projet avec une quote-part de 10% sur un investissement global de 700 millions de dollars, l’entreprise nationale des hydrocarbures prospecte d’autres opportunités au Venezuela et au Brésil. Par ailleurs, Sonatrach, et selon son premier responsable, compte se redéployer en France après l’Espagne et l’Italie. Et ceci a été concrétisé lors de la visite du ministre français de l’Economie, M. Breton, et le président de Gaz de France (GDF), avec la signature d’un accord qui donne le droit d’accès au niveau de ce terminal pour une quantité de 1 à 2 milliards de m3 de gaz. Et après le développement de ce terminal, Sonatrach pourrait probablement créer une société de commercialisation dans l’Hexagone à l’instar de ce qui a été fait en Italie et en Espagne. D’autre part, la compagnie pétrolière nationale est également en pleines discussions avec d’autres pays pour la commercialisation du GNL, ainsi qu’au niveau de la Côte-est des Etats-Unis pour l’accès à des terminaux, cherchant à s’investir plus en avant, en allant vers la distribution, la commercialisation et peut-être bien dans la génération électrique. Un créneau intéressant qui ouvrira, a-t-il expliqué, grandement les portes à Sonatrach afin de se redéployer dans l’hémisphère nord européen et américain et même en Asie. Ce qui lui permettra à l’avenir d’arbitrer en matière de prix pour le GNL. En conclusion, il y a lieu de noter que Sonatrach consacre chaque année pas moins de 700 millions de dollars dans l’exploration et près de 60% de son volume d’investissement pour, uniquement, le développement du gaz.
Posté Le : 11/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com