La guerre de 4éme génération impose, aujourd'hui, à l'Algérie comme à d'autres pays en proie à des attaques systémiques et systématiques, de recourir à des stratégies et à des plans de riposte adaptés et surtout efficients. Le monde des médias est cité, de manière récurrente, et interpellé, à juste titre quant au rôle qu'il est censé jouer, tant dans la stratégie de riposte, que dans le plan d'anticipation de ces attaques. Un rôle qui est appelé à évoluer et à accompagner les bouleversements planétaires et régionaux, constituant des menaces sérieuses quant à la stabilité nationale.à l'occasion de la sortie de son livre «Jeux de pouvoirs», version améliorée, le journaliste écrivain, Mohamed Koursi revient sur ce sujet de grande actualité: «les fake news» et leur influence dans les guerres de 4éme génération. Pour lui «la formation continue du journaliste est un vecteur important dans cette optique», estimant qu' Il y a «une lutte féroce entre la réalité et le virtuel, l'information réelle et les fake news ou la propagande sur les réseaux sociaux». Ainsi, la presse nationale doit jouer le rôle qui lui sied dans ce domaine. «le journaliste a cette faculté de savoir croiser les informations, éviter les pièges de la rumeur et la tactique de collecte de l'information. Un journaliste n'est pas un simple citoyen, c'est un professionnel de l'information...», notera-t-il. Koursi qui désigne les faits de guerre de 4éme génération de «mécanique de l'ombre», estime qu'il «faut ouvrir le champ médiatique, notamment à travers la création, à titre d'exemple, de journaux avec des signatures de grosses pointures, la création de télévisons et de radio à larges audiences internationales», notera-t-il en signalant au passage «l'amplification des ondes de la radio internationale Médi1, à travers le territoire national, jusqu'à étouffer les radios locales». Pour appuyer son argumentaire, notre interlocuteur estime que «c'est également un domaine où les services de renseignements et d'intelligence étrangers excellent, à travers la mise en place de structures médiatiques comme Voice of America créée par la CIA, etc...». Ainsi, l'Algérie doit s'ouvrir davantage au monde médiatique, pour disposer de journaux de grande référence tels que le Washington Post, CNN, El Ahram et d'autres encore. Des supports médiatiques qui seraient à même de façonner l'image de l'Algérie dans le monde. Dans ce cadre, il confiera que «la communication gouvernementale doit reposer sur une stratégie offensive et non réactionnelle.
La communication officielle est un segment important de la diplomatie. Elle doit s'inscrire dans l'action permanente et l'anticipation... Elle doit doubler le travail diplomatique classique, et constituer ainsi une véritable interface politique à même de préserver les intérêts suprêmes de la nation». Ainsi, l'Algérie disposerait de tous les arguments et les potentialités pour disposer d'une presse de qualité et d'envergure internationale. Une solution, des solutions pour faire barrage, de manière adaptée, à cette guerre de 4ème génération.
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Posté Le : 15/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed OUANEZAR
Source : www.lexpressiondz.com