Algérie

La communication au passé simple



Lacune - Tenter d'obtenir des informations à partir des sites internet d'une entreprise ou institution relève aujourd'hui d'une mission impossible dans la plupart des cas.
Le recours à la presse constitue donc un moyen inévitable pour atteindre cet objectif, en raison de l'insouciance des responsables à mettre à jour leurs adresses électroniques de manière continue. Il est vrai que des sites web existent bel et bien, mais ils sont dans la plupart du temps dépassés par les événements. Certains sites web fonctionnent toujours avec des renseignements datant de quatre ou cinq ans, ce qui donne l'impression aux internautes que ces entités ont disparu depuis. «On dirait que le site web est créé juste pour marquer la naissance de ces entreprises ou administrations ! On est contraint d'utiliser divers moyens pour retrouver des informations utiles, comme la presse ou carrément tenter d'appeler par téléphone. C'est grave, ce renfermement cause des préjudices énormes aussi bien pour les entités concernées que le grand public», regrettent des citoyens interrogés sur le sujet. Partis politiques, entreprises étatiques et privées, des associations sportives, ministères et même certains sites de journaux sont touchés par cette grave défaillance. «J'ai consulté le site d'un journal sportif et j'ai découvert qu'Alain Geiger est toujours entraîneur de la JSK, alors que ce dernier a quitté la barre technique du club phare du Djurdjura depuis près de trois ans ! C'est le cas pratiquement pour l'ensemble des pages dédiées aux équipes de football.
Cette lacune est inadmissible pour un quotidien qui ambitionne d'être consulté par des milliers d'internautes algériens», déplore Mokrane, étudiant à Lyon ( France) et fervent supporter du club le plus titré en Algérie. «Même pour les sites de certains ministères, on ne trouve pas les récentes décisions prises dans le secteur, ni les perspectives, alors que la presse rapporte ces nouveautés. C'est aberrant !», ajoute-t-il, sur un ton de colère. L'actualisation des sites semble être le dernier souci de leurs initiateurs, alors qu'ils sont conçus, en principe, pour mettre les internautes au courant de tous les événements et évolutions enregistrés et en temps réel. Pis, l'indisponibilité d'informations sur les sites officiels ouvrent grande la voie à la rumeur, et les responsables interviennent souvent en retard pour apporter les correctifs nécessaires ou pour donner des explications. C'est un effort supplémentaire qui aurait pu être évité par une simple mise à jour des sites. «Généralement, les mises au point apportées arrivent après que l'image de l'entité concernée eut été altérée. Ce qui est encore frappant, c'est que ces cas se répètent souvent. Parer à ces défaillances nécessite une révolution dans les mentalités», souligne Arezki Tabti, Directeur des systèmes informatiques (DSI) au sein d'une société multinationale. «Il y a quelques jours, la presse a publié de fausses informations sur cette société et cela avait provoqué un vrai séisme. C'est le P-DG qui veille depuis sur le contrôle du site et il ne tolère aucune défaillance», témoigne-t-il. Auparavant, ce cadre exerçait dans une entreprise publique «où cette question ne relevait d'aucune importance», avoue-t-il. La comparaison est de taille. Il existe encore des entreprises qui ne disposent même pas d'un service informatique ! Qu'attendent-elles pour le faire '


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