Le cadre de vie des habitants de la localité des Issers se dégrade de jour en jour. L'ex-Ighzer, comme aimaient l'appeler certains, croule sous toutes sortes d'ordures.Tous les quartiers et cités du chef-lieu communal sont envahis par des tas d'immondices et autres détritus. Malgré la mobilisation des éboueurs et autres travailleurs de nettoyage de l'APC, la ville peine à maintenir la propreté malgré la centaine d'éboueurs qui sillonnent les rues et quartiers de la ville pour ramasser le moindre papier. Certains estiment qu'il faut augmenter le salaire de l'éboueur pour qu'il fasse son travail convenablement. D'autres pensent que les conditions déplorables dans lesquelles ils évoluent les poussent à ne pas assurer aisément leurs tâches. D'ailleurs, les éboueurs ont enclenché l'année écoulée plusieurs mouvements de grève pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail. Certains évoquent l'absence de tenues de travail et de gants. La détérioration des conditions de travail provoque des maladies chez certains éboueurs qui ont carrément changé de métier après avoir contracté des maladies notamment respiratoires. Les cités 48 et diar Ezedema sont l'exemple édifiant d'une dégradation tous azimuts du cadre de vie des citoyens. Dans la première cité, des tas d'ordures sont abandonnés journellement par des commerçants qui ne respectent pas les règles en la matière. Pourtant, les services de la commune ont mis une benne à ordures au milieu de la cité mais personne n'y jette ses ordures. L'amoncellement des détritus se conjugue avec l'incivisme et l'anarchie qui règnent. Les habitants n'en peuvent plus, car en plus de ce décor hideux, des centaines de bus et autres fourgons de transport de voyageurs, qui couvrent les localités de Ghomrassa et El Hamri, garent ici. Le marché de fruits et légumes, apparu de nulle part, a accentué le calvaire des habitants. Ces derniers ont manifesté, par le passé, leur colère et réclamé un meilleur cadre de vie, en vain. Les élus locaux sont, selon certains habitants, sur une autre planète. Ils s'occupent de leurs affaires personnelles et des luttes au sein de l'APC. Le marché de la ville, le plus ancien de la région, situé à côté des anciens hangars de Tabacop, est devenu un dépotoir à ciel ouvert. Le marché des bestiaux, se tenant chaque mercredi, a fini par rendre l'endroit infréquentable. La décharge publique, située au bord du CW 151, vers le sud, n'est pas en mesure d'engloutir les milliers de tonnes d'ordures déversées. Elle est devenue source d'inquiétude pour les habitants limitrophes notamment ceux du lotissement. En sus, cette décharge a absorbé près de cinq hectares de terre appartenant à une EAC qui a intenté un procès en justice afin de récupérer son bien. Jadis, les terres agricoles de la région alimentaient plusieurs wilayas en produits frais. Maintenant, c'est la dégradation. Plusieurs terres sont abandonnées. Les habitants de la localité ont attendu avec impatience la fin de leur calvaire, avec notamment le lancement des projets de réalisation de centres d'enfouissement techniques mais cela ne s'est pas encore traduit sur le terrain. Le projet de réalisation d'un CET à Zemmouri peine à voir le jour, alors que celui de Corso est réservé aux communes de l'est d'Alger.
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Posté Le : 04/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Ouali
Source : www.letempsdz.com