Djanet ou Ganat est une oasis et la principale ville du sud-est de l'Algérie dans la wilaya d'Illizi située à 2 300 km d'Alger au milieu du Sahara non loin de la frontière avec la Libye. L'oasis est peuplée essentiellement de Touaregs ajjers (ou azjar). Djanet est la capitale du Tassili avec une population d'environ 15 000 habitants.
GéographieDjanet est située au pied du plateau du Tassili N'Ajjer, à une altitude de 1 050 m. Elle est traversée par l'oued Idjeriou (signifiant la mer) qui permet d'alimenter la palmeraie. Elle est un axe important de communication de liaison avec Ghât en Libye voisine.
HistoireLa région de Djanet est habitée depuis le néolithique, il y a plus de 10 000 ans, à une époque où le désert n'occupait pas cette partie du Sahara. La végétation et la faune étaient luxuriantes, comme le rappellent les très nombreuses gravures rupestres du Tassili qui entourent Djanet. Des populations de chasseurs-cueilleurs y étaient installées.
Djanet est fondée au Moyen à‚ge par les Touaregs. De 1915 à 1962, l'oasis de Djanet a porté le nom de Fort-Charlet, en souvenir du capitaine Edouard Charlet qui procéda à l'occupation pacifique de Djanet, le 27 novembre 1911, à la tête de 135 méharistes de la Compagnie Saharienne du Tiddikelt qu'il commandait alors. Il initia avec eux des travaux d'amélioration de l'oasis, en particulier en construisant une route. Si ce fort n'avait pas été occupé par l'armée française, il l'aurait été probablement par les Turcs, qui cherchaient à l'époque à étendre leur influence dans cette région. On peut émettre l'hypothèse qu'il serait actuellement libyen[1],[2].
L'oasis de Djanet est relativement riche en eau et de ce fait une importante culture maraîchère s'est développée. La palmeraie importante de palmiers produit évidemment des dattes, mais aussi la plupart des légumes (pommes de terre, betteraves, tomates...) et des fruits (olives, agrumes...) nécessaires à l'économie locale. Djanet est également un carrefour routier ou transitent des marchandises venant de Ghât dans le sud de la Libye et du Niger voisins.
Le tourisme organisé par les Touaregs s'est particulièrement développé ces dix dernières années et a permis à la ville de profiter de la petite industrie qui l'accompagne (petite hôtellerie, artisanat touareg local...). Djanet est devenue ainsi une des portes d'entrée de trois régions sahariennes différentes: le Tassili N'Ajjer à l'ouest, la Tadrart rouge vers le sud, et non loin de l'Akakus libyen. Cette région du Sahara est d'une diversité géographique importante (on y trouve pratiquement tous les types de déserts dans un périmètre assez réduit), et d'une grande richesse archéologique en raison de ses 5 000 gravures rupestres répertoriées, redécouvertes en 1934 et qui seraient datées, pour les plus anciennes, de la période florissante avant que le désert ne s'installe, il y a 12 000 ans environ.
Djanet possède une piste d'aéroport où transitent touristes et marchandises à un rythme moyen d'une à deux rotations par semaine selon les saisons.
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Posté Le : 08/07/2008
Posté par : nassima-v
Source : fr.wikipedia.org