La commune de Bordj Ghedir se niche dans les hauts plateaux, au sud-est de Bordj-Bou-Arreridj

Dominant à une altitude de 1100 mètres. S'étalant sur 105 km², elle est principalement composée de montagnes assez imposantes. Les conditions climatiques y sont rigoureuses, avec des hivers froids et des précipitations abondantes, sous forme de neige et de pluie, particulièrement pendant les mois de novembre, février et mars. L'été, en revanche, y est torride, le thermomètre pouvant grimper au-dessus des 40 degrés.

Des traces de préhistoire marquent la région, avec la découverte d'objets tels que des armes en silex, des pointes de flèches et de lanceurs, ainsi que des poteries, témoignant d'une présence humaine dès le Mésolithique et le Néolithique.

Sous l'Empire romain, la région, alors appelée "Tamanouna", faisait partie de la province romaine de la Maurétanie césarienne, devenue la Maurétanie sétifienne. Elle abritait autrefois un castellum romain, le "Castellum Cellense", érigé par Septime Severe en l'an 202.

Durant la période coloniale française à partir de 1870 jusqu'à l'indépendance en 1962, Bordj Ghedir a été marquée par l'installation des colons français en 1881. La Compagnie Centrale des Phosphates y a exploité un gisement de phosphate de chaux, acheminé via un téléphérique bicable de 16 kilomètres jusqu'à la gare d'El Anceur, autrefois appelée Galbois.

Pendant la guerre de libération (1954/1962), la ville a été le théâtre de nombreuses embuscades du FLN, notamment dans le maquis de Taglait. En hommage aux martyrs et aux victimes de la guerre d'Algérie, un vaste cimetière a été érigé sur la commune de Ghailassa.