Algérie

La commune de Birtouta cherche ses équipements



La commune de Birtouta cherche ses équipements
Puits du Mûrier. Commune lovée dans la plaine jadis verdoyante de la Mitidja, Birtouta n'est plus connue pour ses mûriers ou tout autre fruit, mais pour ses nombreuses cités et aussi les problèmes de coexistence entre les populations nouvellement relogées.Des accès de fièvre sont en effet régulièrement signalés : des jeunes originaires des quartiers d'El Madania, El Harrach ou Bab El Oued «croisent le fer» pour des raisons inexpliquées. Pour le président de l'APC, Khaled Ketila, les opérations de relogement «incontrôlées et massives» expliquent la tension dans des cités qui ne disposent de presque rien. «La population a augmenté rapidement, de manière anarchique et incontrôlée. A titre d'exemple, la croissance a été en 2008 de 3% à Bab El Oued, alors qu'elle l'était de 3% à Birtouta. Notre centre-ville accueille actuellement une population de presque 28 000 habitants, soit le même chiffre global donné par le recensement de l'ONS de 2008.La périphérie immédiate en a reçu, en quelques années, le même nombre. La pression est très importante sur les rares équipements existants. Nous ne disposons que de deux annexes, nous allons en ouvrir deux autres à la cité Colonel Othmane (1680 Logts) et à Sidi M'hamed, mais ces équipements sont-ils suffisants '», s'interroge M. Ketila. Selon l'élu, aucune fatalité n'explique la violence dans les quartiers.«Les résidants de Bab El Oued, relogés après les inondations de 2001 et le séisme de 2003, se sont formidablement intégrés à la population locale des cités des 114 et 294 Logts. Il suffit de bien organiser les opérations de relogement et d'équiper les cités d'infrastructures de proximité (maisons de jeunes ou centres culturels). Chez nous, il n'existe malheureusement pas de maison de jeunes et l'unique centre culturel ouvert est vétuste», constate-t-il. L'unique salle de sports de la commune reste insuffisante. Une seule structure de jeunesse est projetée à Ali Bouhadja.Qu'en pensent les initiateurs des opérations de relogement menées tambour battant ces dernières années '«La wilaya a relogé les habitants dans des cités dépourvues de toute commodité. L'impératif était de reloger des habitants dans des cités qui ne disposent de rien ou presque.La wilaya a voulu corriger cela, mais à ce jour, rien n'est fait», nous signale une source à la wilaya. Qu'en est-il des projets ' «Le wali a donné instruction de ne plus reloger dans des cités sans que les équipements de proximité soient programmés et réalisés. Mais je remarque que pour les 4000 logements de Birtouta, rien n'est prévu. Les gens ne peuvent pas se contenter de mots. Le mal d'Alger est dans ces cités qui risquent, à moyen terme, de constituer un danger pour la sécurité publique», signale la même source.




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