Algérie

La communauté internationale reconnaît le nouvel état



Dans un communiqué annonçant la reconnaissance officielle par Washington du Sud-Soudan, le président Barack Obama a déclaré qu'il pourrait compter sur l'aide des Américains. «Au moment où les Sud-Soudanais entreprennent la difficile tâche de bâtir leur nouveau pays, les Etats-Unis promettent d'être leurs partenaires dans leur recherche de la sécurité, du développement et d'une gouvernance qui puisse répondre à  leurs aspirations et au respect des droits de l'homme», a-t-il affirmé. La veille, le Soudan avait reconnu la République du Sud-Soudan «en tant qu'Etat indépendant» et s'était «engagé à  mettre en œuvre l'accord de paix» de 2005, après des décennies de guerre entre les rebelles sudistes et les   gouvernements successifs de Khartoum qui ont dévasté la région. Principal partenaire commercial du Soudan et plus gros investisseur dans son industrie pétrolière, la Chine espère de son côté que le Nord et le Sud seront «de bons voisins, des partenaires et des frères pour toujours», a  assuré l'envoyé spécial du président Hu Jintao aux cérémonies ayant marqué l'indépendance. Présent à  ces festivités à  Juba, la capitale, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est félicité de l'ouverture d'une «nouvelle page pour le Sud-Soudan», incitant les deux pays voisins à  entretenir des relations «culturelles, politiques et commerciales positives et pacifiques». Il a toutefois rappelé qu'il fallait «écouter la voix du peuple à  Abyei –province frontalière contestée — et au Kordofan-Sud», seul Etat pétrolier du Nord, théâtre de combats entre forces gouvernementales et milices favorables aux sudistes. Pour sa part, l'Union européenne «envisage un accord de partenariat avec la République du Sud-Soudan (...) et encourage ses dirigeants à  respecter le   pluralisme et la diversité afin de créer une société démocratique et équitable fondée sur la loi et le respect des droits de l'homme», est-il écrit dans une déclaration publiée au nom de l'UE et de ses Etats membres. Les deux pays de l'UE, siégeant à  titre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU (aux côtés des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie), la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale au Soudan, et la France, se sont également engagés à  apporter leur appui au Sud-Soudan. «Nous accueillons le Sud-Soudan dans la communauté des nations et nous   avons hâte de forger des liens encore plus étroits entre le Royaume-Uni et le Sud-Soudan dans les mois et les années à  venir», a souligné dans un communiqué   David Cameron, le Premier ministre britannique. La France «assure le gouvernement et le peuple du Soudan du Sud de son soutien en vue de construire un Etat démocratique et d'assurer la paix, la sécurité et le développement dans l'ensemble du pays», selon le président français, Nicolas Sarkozy. «Maintenant commence la tâche de soutenir le Sud-Soudan sur la voie d'une stabilité dans laquelle les gens trouveront la paix, la sécurité et le développement économique», a de son côté noté la chancelière Angela Merkel. Et à  Moscou, le président Dmitri Medvedev relève, dans un télégramme de félicitation à  son homologue sud-soudanais Slava Kiir, que «le monde russe des affaires exprime un intérêt fort à  travailler avec ses partenaires sud-soudanais, notamment pour développer et extraire les ressources naturelles», le nouvel Etat disposant de vastes réserves de pétrole. L'Egypte a aussi reconnu le Sud-Soudan, tout comme, ailleurs sur la planète, le Canada, la Turquie, l'Afrique du Sud, l'Ethiopie, le Kenya, la Suisse et la Libye.   
 


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