Algérie

La communauté internationale pour la création de deux états



La communauté internationale pour la création de deux états
Dans leur communiqué final, les participants à la réunion internationale sur le Proche-Orient estiment que « le statu quo n'était pas tenable » et se disent « alarmés » par la situation sur le terrain, citant « la poursuite des actes de violence et des activités de colonisation ». Ils évoquent également les textes internationaux de référence, particulièrement les résolutions de l'ONU, comme base de négociations. A ce sujet, « l'initiative arabe de 2002 envisageant la normalisation des relations avec Israël et un retrait israélien des Territoires palestiniens restent la meilleure base pour aboutir à la paix », explique le chef de la diplomatie saoudienne présent à la conférence. « La perspective de deux Etats est en grave danger. Nous approchons d'un point de non-retour au-delà duquel elle ne sera plus possible », met en garde le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, à l'issue de la réunion. « Il faut agir en urgence pour préserver cette solution, la ranimer avant qu'il ne soit trop tard », exhorte-t-il, réaffirmant la volonté de la France d'organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année. Les groupes de travail devraient se réunir « avant la fin du mois », promet-il, ajoutant qu'il s'entretiendrait « très rapidement » avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, pour leur proposer de « travailler étroitement avec eux ».John Kerry réservéL'Organisation de libération de la Palestine s'est empressée de saluer cette initiative, qualifiant la réunion « d'étape très importante ». Pour Saëb Erakat, numéro deux de l'organisation, « le message qu'elle envoie est clair : si l'on permet à Israël de poursuivre ses politiques de colonisation et d'apartheid en Palestine occupée, l'avenir sera à plus d'extrémisme et de sang versé, plutôt qu'à la coexistence et à la paix ». L'occupant a par contre qualifié l'initiative française « d'occasion manquée ». Il est resté hostile à toute ingérence autre qu'américaine sur ce dossier.« La réunion de Paris restera dans l'Histoire comme n'ayant d'autre effet que de durcir les positions palestiniennes et d'éloigner les perspectives de paix », tacle le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon. Une trentaine de ministres et représentants de pays arabes et occidentaux, de l'ONU et de l'Union européenne ont participé à la réunion parisienne, où n'étaient pas conviés les deux principaux intéressés, dont les dernières négociations directes remontent au printemps 2014 sous l'égide des Etats-Unis. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, médiateur malheureux de ces négociations, était à la réunion de Paris. Interrogé sur l'appui qu'il apporterait à la conférence internationale sur le Proche-Orient à la fin 2016, il a répondu : « Je n'en ai encore aucune idée (...) je crois qu'il est bien de laisser des options ouvertes. » Très réservé sur le principe d'internationaliser le règlement du conflit, il affirme que « nous ne pouvons pas imposer une solution de l'extérieur, nous devons avoir des négociations directes et je vais continuer à encourager cela », vantant ses contacts « réguliers » avec Netanyahu et Abbas.


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