[«La communauté internationale n'exerce pas de pressions sur le Maroc»]
Le président sahraoui, M.Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé, à Florence, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance à travers la tenue d'un référendum juste et transparent au Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc. «Comme vous le savez, la question du Sahara occidental est une question limpide et simple en ce sens qu'elle est un problème de décolonisation figurant dans l'agenda des Nations unies depuis 1965, sa solution réside dans l'exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination en toute liberté et en toute transparence», a souligné M.Abdelaziz devant la 2e Conférence internationale sur «le droit, droits de l'homme - le Sahara occidental entre l'occupation et l'autodétermination». «Depuis 2004, le Maroc ne cessait de dévoiler ses intentions de se soustraire à ses engagements internationaux en rejetant le référendum ou tout autre solution qui ne légitime pas son occupation illégale du Sahara occidental», a-t-il dit, relevant que «à ce jour, la communauté internationale n'est pas parvenue à imposer des sanctions et exercer les pressions nécessaires permettant la mise en oeuvre de ses décisions». «Face à cette impasse, il ne restait au peuple sahraoui que de poursuivre sa résistance à travers un mouvement de protestation pacifique baptisé «Intifadha de l'indépendance, entamée depuis le 21 mai 2005», a souligné le chef de l'Etat sahraoui. «Les autorités marocaines d'occupation ont réagi à cette résistance pacifique par une politique de répression féroce qui se poursuit jusqu'à l'heure» en citant en exemple, l'agression brutale contre le campement de Gdeim Izik. Pour M.Abdelaziz, «le gouvernement marocain viole donc le droit international en occupant le Sahara occidental et viole le droit international humanitaire par ses pratiques répressives éhontées attestées par les Organisations internationales de défense des droits de l'homme dont le Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme». «L'occupation militaire marocaine de notre pays s'est traduite par des crimes atroces tels qu'enterrer des vivants dans des fosses communes, ou brûler vifs ou jeter depuis des hélicoptères ou encore exécuter par balles ou sous la torture», a déploré le chef de l'Etat sahraoui. «A ce jour, nous continuons d'assister aux traitements réservés par l'occupant aux populations civiles sahraouies, qui ne se limitent pas à tuer de sang froid, et de fuir ses responsabilités tout en tentant de cacher la vérité par tous les moyens, dont l'enterrement de victimes en l'absence de leur famille et en évitant de les soumettre à l'autopsie comme ce fut le cas de Saïd Bember, à Layoune», a-t-il déploré.
M.Abdelaziz a fait savoir, en outre, que le gouvernement marocain «détient injustement des citoyens sahraouis, pour le seul fait d'avoir revendiqué l'application de la Charte et des décisions des Nations unies, bien plus, il menace de traduire devant les tribunaux militaires les détenus politiques sahraouis», a-t-il ajouté.
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Posté Le : 17/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com