Algérie

«La commission du dialogue n'aura de rôle utile que si'»


Ahmed Taleb Ibrahimi, dont le nom a été cité par le Forum civil pour faire partie du panel devant diriger le futur dialogue national, réagit. Il a donné des explications et sa vision sur la démarche, tout en rappelant que le mouvement populaire ne veut plus «de solutions de replâtrage ou de demi-solutions».En effet, dans un communiqué rendu public hier, l'ancien ministre précise d'emblée que les responsables du Forum civil pour le changement ne l'ont pas consulté avant de rendre publique leur liste des personnalités qui, selon eux, dirigeront le dialogue et la médiation.
«Mon nom a été cité, sans que je sois consulté, dans la liste proposée pour constituer une commission chargée de lancer et d'organiser le dialogue national qui mettra un terme à l'impasse politique que vit notre pays depuis l'annulation du 5e mandat. C'est pourquoi, dès mon retour d'un court séjour privé à l'étranger, je tiens d'abord à remercier tous ceux qui placent leur confiance en moi», écrit-il.
Et d'ajouter : «Je considère que leur acte exprime une reconnaissance claire et bien fondée de la position constante que j'ai adoptée depuis que j'ai appelé au dialogue et à la réconciliation nationale pour éviter le drame national des années 1990.
Une position à laquelle je demeure attaché.» Poursuivant, Ahmed Taleb Ibrahimi souligne que la démarche ne peut être utile, si la commission voulue n'a pas les coudées franches. «(?) La démarche du pouvoir relative au dialogue projeté n'aura de rôle utile en cette étape que si elle est indépendante dans son fonctionnement, libre et souveraine dans ses décisions», souligne-t-il.
Selon lui, ce n'est qu'avec ces conditions que cette commission pourra contribuer «à la construction d'un consensus national autour de la meilleure formule pour concrétiser les revendications légitimes du hirak portant sur un changement radical du système en vigueur».
«Pas de solutions de replâtrage»
L'ex-candidat à la présidentielle de 1999, avant de se retirer en compagnie de cinq autres prétendants, affirme aussi que «toute démarche sérieuse, visant à raccourcir le chemin du salut et libérer définitivement le pays des pratiques de la corruption et de la dictature, doit admettre qu'il existe une profonde crise de confiance entre le peuple et ses gouvernants qui a précipité la rupture du 22 février».
«Cette rupture a donné naissance, notamment parmi les jeunes, à une prise de conscience qui n'admet plus de solutions de replâtrage ou de demi-solutions», souligne-t-il. Poursuivant, Ahmed Taleb Ibrahimi insiste aussi sur la nécessité d'une réelle volonté politique à satisfaire «les revendications exprimées par les forces politiques et sociales appelant à des mesures d'apaisement préalables pour rassurer les citoyens».
Ahmed Taleb Ibrahimi conclut son texte par le renouvellement de son soutien au mouvement populaire qu'il appelle, selon le texte, «à continuer sur la même voie, avec le même comportement pacifique, et davantage de vigilance pour préserver l'unité de leurs rangs (?) jusqu'à la réalisation de ses objectifs légitimes déclarés».
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