Algérie

La commission des affaires sociales accuse



La commission des affaires sociales accuse
Le siège de l'APCLes membres de la commission des affaires sociales ont conclu que la rentrée scolaire a été sérieusement entachée de plusieurs irrégularités.La commission des affaires sociales et culturelles près la commune d'Oran promet d'être aussi bien véhémente que virulente en dévoilant le rapport accablant qu'elle a élaboré sur les dépassements orchestrés à l'occasion de la rentrée scolaire. Le rapport sera présenté et débattu à l'occasion du prochain conseil municipal devant se tenir le 28 septembre. Ses rédacteurs voient d'un mauvais oeil le retard flagrant accusé dans l'attribution des aides sociales aux enfants scolarisés issus des milieux défavorisés, à commencer par la prime de scolarité fixée à 3000 DA. C'est donc devenu une tradition: chaque événement heureux comme la rentrée scolaire fait vite perdre de son charme. C'est à partir de ce «principe» que les membres de la commission des affaires sociales ont mené leur enquête sur le terrain avant de conclure que «la rentrée scolaire a été sérieusement entachée de plusieurs irrégularités comme l'absence de la transparence dans la gestion des primes de scolarité et les aides sociales». Cette dite commune accuse donc! Quelles sont les parties mises à l'index accusées de n'avoir pas mené à terme la mission qui leur a été confiée' Peut-on avancer un quelconque nom à qui on imputerait un tel retard' Ou bien, joue-t-on le maintien du suspense' C'est un scoop magistral ou encore un secret de Polichinelle! Toutes les réponses sont contenues dans le rapport noir dressé par la commission. «Il sera lu devant tout le monde», indique un membre de la même commission ajoutant que «la finalité recherchée est de situer les responsabilités de chacune de ces parties». Comment est-ce possible que certaines écoles n'aient pas encore entamé l'attribution des aides sociales trois semaines après la rentrée scolaire' se demandet-on. Idem pour les primes de scolarité devant être versées au profit des parents d'élèves. «Dans d'autres écoles, les parents n'ont pas encore bénéficié desdites primes pour des raisons inexpliquées», s'est-on exclamé, déplorant que «la bureaucratie est contre toute attente de vigueur, malgré tous les dispositifs mis en place en vue de chasser ce phénomène qui a réussi tout de même à revenir à vive allure à chaque rentrée sociale et scolaire». Pour les membres de la commission, aucun ne se doutait d'une bonne rentrée scolaire. Or, c'est le contraire qui s'est produit. A travers ce bloc de réprimandes, qui, selon des membres de la commission, de telles lacunes ne passent aucunement inaperçues étant donné que les instructions de tous les ministères en relation avec l'éducation ont été explicites en ordonnant leurs représentations locales à assumer et assurer la rentrée scolaire sans aucun incident. «Un cas de dépassement est un incident de trop», tance-t-on. Ce n'est pas tout. Plus de trois semaines après l'ouverture des classes, des centaines d'élèves de plusieurs établissements n'ont pas encore une idée, ne serait-ce que la plus petite sur le programme qui les attend en raison de la non-attribution des manuels scolaires.«Les dépassements sont longs à énumérer», affirme-t-on. Pourquoi l'APC s'immisce t-elle dans un secteur qui n'est pas dans ses prérogatives ni administratif ni encore moins hiérarchique' Ne cherche-t-on pas noise à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, qui a pris le taureau par les cornes en brisant tous les murs du silence entourant le secteur' Pourquoi élaborer un tel rapport au moment même où la ministre subit des attaques vouées à l'avance à l'échec de certaines voix ambitionnant d'éterniser l'école algérienne dans la léthargie en la figeant dans des programmes scolaires endoctrinants et dépassés, ne répondant plus aux normes de scolarité moderne' «A travers notre action et notre rapport, nous voulons en vérité mettre au parfum la ministre afin qu'elle prenne ses dispositions», a expliqué un élu local. En attendant, les plus avertis sont impatients quant à avoir droit de regard sur ce fameux rapport à rendre public en le présentant dans moins d'une semaine.«Comme tous les rapports précédents, celui-ci dépendra des humeurs», dira un élu local désavouant une telle injonction de l'APC dans les affaires de l'éducation supposant que «ladite enquête soit enfouie dans les fonds des tiroirs aussitôt sa présentation». «C'est comme un coup d'épée dans l'eau, l'affaire sera vite oubliée», a-t-il conclu.


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