Algérie

La commission d'enquête pointée du doigt



La commission d'enquête pointée du doigt
La nouvelle est tombée comme un couperet mardi 23 septembre. Les 167 candidats qui ont passé les épreuves au lycée du 19 Mai d'El Kala et ont été recalés pour fraude ont été sanctionnés d'une interdiction de repasser cet examen pendant trois ans.Cette décision finale, qui est aussi celle de la commission d'enquête, avons-nous appris de source officielle, a été notifiée aux parents 70 jours après les résultats du bac. «Un simple retard», dit le ministère de l'Education nationale, avec lequel nous avons pris attache. Rien que ça ! Ces décisions, remises le 17 septembre par la direction de l'éducation aux parents en présence de membres des services de sécurité, sont datées du 8 juillet, c'est-à-dire bien avant le séjour de la commission d'enquête dépêchée par la ministre qui avait promis de faire toute la lumière sur cette affaire, lorsqu'elle a reçu des parents le 6 juillet 2014. Cela suppose deux choses, selon les parents scandalisés des candidats, victimes collatérales ? car il y en a quelques-unes ? de cette fraude collective. Soit ce document, censé être la décision finale fondée sur les conclusions de la commission, est antidaté, donc que le ministère a triché, soit que la commission est «bidon» et n'a séjourné à El Tarf que pour donner le change, comme pressenti. Elle n'avait en effet entendu qu'un nombre restreint des protagonistes de la fraude.Autre anomalie constatée : la décision évoque de trois ans d'interdiction de repasser l'examen alors que les textes, c'est connu, en imposent cinq. Pourquoi cette transgression manifeste de la loi ' Mesure de clémence ' Vogue de l'amnistie ' Et pourquoi encore la présence des services de sécurité pour la remise des décisions, si ce n'est pour intimider ceux qui ont pris le parti de battre le pavé pour se faire entendre et réclamer justice ' Des questions restées sans réponse, que nul n'a jugé utile de donner aux intéressés.Le ministère de l'Education nationale n'a pas été en mesure de traiter cette affaire, unique en son genre. Elle aurait dévoilé toutes les tares de son administration, la corruption des enseignants associée à l'irresponsabilité des parents, eux-mêmes produits de l'école algérienne.Incapable par incompétence de faire la part des choses pour récompenser les meilleurs et sanctionner les tricheurs, la ministre de l'Education nationale a répondu à la fraude massive par une punition collective.Samedi 27 septembre, les parents d'élèves se réuniront pour constituer un groupe qui déposera plainte contre les principaux responsables des défaillances dans la surveillance des épreuves. Ils ont réussi à réunir un certain nombre de témoignages que les PV de constat des fraudes ont été remplis a posteriori, avec la complaisance d'enseignants après avoir été refoulées par le centre d'examen de Guelma pour vice de forme.




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