La commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l'Assemblée populaire nationale s'est réunie, hier lundi, pour finaliser son rapport sur la rareté des produits de large consommation et la spéculation qui les touche à l'origine de la flambée de leurs prix.M. Kebci-Alger (Le Soir)- Hicham Sfar, député du Rassemblement national démocratique et membre de ladite commission d'enquête parlementaire, nous affirmait, hier, que ce document intervenait au bout d'une série de visites sur le terrain.
Des visites qui ont concerné, selon notre interlocuteur, des unités de production et de distribution d'huile de table et d'autres produits de large consommation, et ce, à travers plusieurs wilayas du pays comme Adrar, Bordj-Badji-Mokhtar, Mila, Oum-el-Bouaghi, Oran, Mascara, Sétif et Béjaïa. Elles ont permis, ajoute-t-il, d'examiner de près les conditions de production, des quantités de stockage, du mode de distribution, la communication avec les grossistes et le suivi de la chaîne de distribution.
Ce qui a permis aux sept membres de ladite commission d'enquête parlementaire de cerner et d'identifier les raisons de la rareté de ces produits de large consommation et de la spéculation qui les touche à l'origine de la flambée de leurs prix.
Des pratiques qui, affirme notre interlocuteur, justifient amplement, «le phénomène de la pénurie et de la spéculation qui touche, notamment les produits de consommation de toute première nécessité et qui se trouvent être ceux subventionnés par l'état à coups de sommes faramineuses».
Entre autres de ces pratiques frauduleuses, ce nombre excessif d'autorisations spéciales accordées mensuellement à des commerçants pour la commercialisation des sept produits alimentaires de toute première nécessité et qui sont subventionnés par l'état (huile de table, sucre, farine,....). Des autorisations avec une quantité de ces produits de plusieurs quintaux pour chacun des commerçants bénéficiaires de ces autorisations, mais que les chefs de ménage ne trouvent pas sur le marché. Ou encore, ajoute le parlementaire, ces nombreux boulangers fictifs recensés à Bordj-Badji-Mokhtar et qui bénéficient mensuellement d'une quantité de 15 tonnes de farine !
Sauf que, selon un autre député, membre de ladite commission, Saïd Hamsi en l'occurrence, la finalisation dudit document «ne devrait pas intervenir, hier. Et pour cause, nous expliquait-il vers 16 heures, alors que la réunion se poursuivait toujours, il fallait à chaque passage du texte avoir le «consensus des membres de la commission, selon les convictions de chacun d'eux». Et de prévoir la poursuite des travaux de cette commission pour aujourd'hui mardi.
Pour rappel, le Conseil de la Nation a, pour sa part, installé une commission d'enquête parlementaire pour le même sujet. Une commission dont les membres ont effectué leur travail en se rendant dans toutes les wilayas frontalières du pays dont Tébessa, Souk-Ahras, El Tarf, Naâma, Tlemcen, Bechar, Adrar, Bordj-Badji-Mokhtar, Tamanrasset, In Guezzam, Ouargla, El Oued, Illizi et Djanet.
Ils devront également se rendre au niveau de certains départements ministériels ainsi que certains services concernés, ainsi que dans de grandes villes du pays. Ils auront aussi à organiser plusieurs rencontres avec toutes les instances, opérateurs et intervenants dans les secteurs public et privé, et acteurs de la société civile.
M. K.
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Posté Le : 01/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kebci
Source : www.lesoirdalgerie.com