Algérie

La commercialisation, un point noir



La commercialisation, un point noir
Les fabricants, majoritairement des femmes, qui activent dans le cadre des associations, sont venus nombreux pour montrer ce qu'ils sont capables de faire mais aussi pour profiter de la présence du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, en visite dans la wilaya, afin de lui exposer leurs doléances et leurs préoccupations. Leur joie était immense de rencontrer le premier responsable du secteur et de lui dire de vive voix qu'ils ne cherchent que le soutien de l'Etat pour redoubler d'efforts. La présidente de l'association Harkatia de la femme rurale, Nasri Aïcha, était fière de nous dire que, lors d'une participation à une exposition internationale tenue à Alger en 2006, « le président de la République Abdelaziz Bouteflika nous a envoyé un message dans lequel il nous encourageait à persévérer dans notre travail. Ce que vous voyez n'est qu'un échantillon de ce que font les adhérentes de l'association. Les idées ne nous manquent pas ; nous voulons seulement le soutien des autorités locales. Il y a 400 femmes membres de l'association mais nous n'avons pas de locaux et d'ateliers. Nous sommes obligées de louer chez des privés. Notre ambition est d'avoir des ateliers et des locaux commerciaux où nous pouvons travailler et commercialiser nos produits ». L'association El Mawid, de la commune de Kasr Sbihi, spécialisée dans la couture et les arts traditionnels tels que le tissage, la fabrication de tapis en pure laine, les gâteaux, l'habillement, les objets de décoration faits à partir de matériaux de récupération, etc., était présente avec une gamme variée de produits réalisés par les mains de toutes les filles exclues du système scolaire ou n'ayant pas pu continuer leurs études pour une raison ou une autre. « Après leur formation dans les centres de la formation professionnelle, on les oriente vers l'un des dispositifs de l'emploi des jeunes Angem, Cnac, etc. », a indiqué Djaârar Khemissa, la présidente de l'association. Pour Abbad Nora, membre de cette association et artisane depuis plus de 20 ans, le manque de locaux empêche la commercialisation des produits. « Nous travaillons sur commande, notamment avec les mariées et d'autres personnes mais cela ne suffit pas. Nous préférons avoir nos locaux », a-t-elle souhaité. L'association des femmes au foyer, composée essentiellement de femmes veuves et divorcées, se bat dur comme fer pour écouler sa marchandise. Akila H., une jeune femme divorcée, fabrique des produits de poterie. « Je vends mes produits à la maison ou dans le hammam tout près de chez moi, je n'ai pas les moyens pour les transporter et les vendre ailleurs, au marché par exemple. Cela fait 25 ans que je me bats de la sorte pour faire vivre mes enfants », a-t-elle expliqué.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)