LA COLOSCOPIE DANS LE DEPISTAGE DU CANCER COLO-RECTAL
Le cancer colorectal évolue souvent, dans un premier temps, sans symptôme ni signe perceptible. De ce fait, il est parfois diagnostiqué tardivement et nécessite alors des traitements lourds. Se faire dépister régulièrement permet d’identifier ce cancer à un stade précoce de son développement, voire de détecter et de traiter des polypes avant qu'ils n'évoluent vers un cancer.
Lorsqu'un cancer colorectal est détecté à un stade précoce, c'est-à-dire qu'il est relativement petit et ne s'est pas propagé loin de son point d'origine, la survie à 5 ans dépasse 90 % et les traitements utilisés sont moins lourds, permettant une meilleure qualité de vie.
Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes
Le risque d'être atteint d'un cancer colorectal n'est pas le même pour chacun d'entre nous. C'est pourquoi il est important d'en parler avec votre médecin traitant. En fonction de vos antécédents personnels ou familiaux, il évaluera votre niveau de risque de développer ce type de cancer et vous orientera vers les modalités de dépistage ou de surveillance les mieux adaptées à votre situation.
LE TEST IMMUNOLOGIQUE
Le test immunologique, est un test simple, pratique et efficace qui vise à déceler la présence de sang humain dans les selles. En effet, certains polypes ou cancers provoquent des saignements souvent minimes et donc, difficiles voire impossibles à détecter à l'œil nu.
Ce test, à réaliser chez vous, consiste à prélever un échantillon de selles et à l'envoyer au laboratoire de biologie médicale.
LA COLOSCOPIE
La coloscopie, effectuée par un gastro-entérologue assisté d'un médecin anesthésiste, constitue l'examen de référence pour visualiser l'intérieur de l'intestin. Il permet aussi de déceler et retirer d'éventuels polypes avant qu'ils n'évoluent en cancer.
Le risque de complications liées à la coloscopie existe mais il est rare. Outres les risques liés à toute anesthésie, celui de complications est de l'ordre de 1 à 4,5 pour 1 000 coloscopies réalisées, avec un risque plus important à partir de 70 ans. Le risque de décès est estimé entre 1 pour 18 000 coloscopies et 1 pour 10 000 coloscopies. Il est accru après 75 ans.
La coloscopie permet d’examiner la totalité du côlon. Si on décèle des polypes ou d’autres anomalies, on peut en prélever un fragment par biopsie et l’envoyer au laboratoire pour savoir s’il y a présence de cellules cancéreuses. Étant donné qu’il s’agit d’un examen plus invasif, on administre généralement un sédatif au patient. La coloscopie est considérée comme la méthode de dépistage la plus efficace pour le cancer, car elle permet un examen plus approfondi du côlon. Il existe également une nouvelle technique moins invasive appelée « coloscopie virtuelle ». Elle fait appel à la tomodensitométrie (une technique de radiographie) assistée par ordinateur pour produire des images de l’intestin. Grâce à un logiciel sophistiqué, des images en trois dimensions de l’intérieur de l’intestin sont produites, et le médecin peut ainsi inspecter toute la longueur du côlon simplement en cliquant sur la souris. Lorsque cet examen révèle quelque chose de suspect, on effectue ensuite une coloscopie conventionnelle afin de procéder à une biopsie.
Qui devrait passer un test de dépistage ?
Pour le commun des mortels, l’âge est le facteur de risque le plus important en ce qui concerne le cancer colorectal, car, dans plus de 90 % des cas, cette maladie frappe des gens âgés de plus de 50 ans. L’Association canadienne du cancer colorectal (ACCC) recommande donc que tous les Canadiens (hommes et femmes) qui ont 50 ans ou plus se soumettent au moins tous les deux ans à une recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) ou à un test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (TIRSOS). En cas de résultat positif, il faut toujours faire une coloscopie afin de déterminer la cause du saignement.
Les gens qui présentent plus de risques d’avoir un cancer colorectal devraient en parler à leur médecin afin de commencer plus tôt le dépistage et de passer des tests plus fréquemment, et pour que le médecin détermine la méthode de dépistage qui convient le mieux dans leur cas.
Voici les facteurs de risque les plus importants :
• Membre de la famille immédiate (parent au premier degré) atteint de cancer colorectal
• antécédents personnels de cancer colorectal
• antécédents personnels de polypes bénins
• maladie inflammatoire intestinale (colite ulcéreuse ou maladie de Crohn, p. ex.)
• antécédents familiaux ou diagnostic de syndromes héréditaires liés au cancer colorectal tels que la polypose adénomateuse familiale rectocolique ou le cancer colique héréditaire sans polypose
• antécédents familiaux ou diagnostic de syndromes héréditaires liés au cancer colorectal tels que la polypose adénomateuse familiale rectocolique ou le cancer colique héréditaire sans polypose
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Posté Le : 22/01/2016
Posté par : samiboudabbous
Ecrit par : Dr Sami boudabbous
Source : http://www.boudabbous.com/#!blank/laoqp