La collecte des ordures ménagères pose toujours problème

Avec 160éboueurs, 21 bennes-tasseuses en circulation et quelque 350 vidoirs, lacollecte des ordures ménagères à Oran laisse encore à désirer, au point où,dans certains quartiers périphériques on a l'impression que les équipes de«Propreté Oran» sont absentes. C'est le cas particulièrement des grandsensembles urbains tels Yaghmoracen, l'USTO, Haï Sabbah et le nouveau HaïYasmine qui a accueilli les familles transférées des Planteurs. Interrogé surcette situation, M. Megherbi, directeur de l'EPIC «Propreté Oran» sur leterrain depuis un peu plus de deux ans, estime que «ce n'est nullement unequestion de moyens humains et matériels, mais le non-respect des horaires depassage des équipes de collecte, ainsi que la faiblesse des aménagementsurbains qui est la principale cause de cette défaillance».  A cet effet, notre interlocuteur prendra desexemples précis comme le gigantesque quartier de l'USTO où ses services sontcontraints d'effectuer une précollecte durant la journée en plus d'une rotationnocturne. «Malgré ces efforts consentis par l'entreprise, certains citoyenscontinuent à faire fi de l'avis qui leur a été communiqué les invitant àdéposer leurs sacs à ordures entre 23 h et 5h du matin», devait en outrepréciser M. Megherbi. Par ailleurs, le grand nombre d'espaces vides et lefaible aménagement urbain, sont d'autres raisons de l'existence de déchargesimprovisées. «En revanche, on constate qu'au centre-ville, ces manquements sontmoindres et ceci s'explique par le fait que la collecte s'effectue toujours ennocturne par le porte-à-porte sur des artères mieux aménagées et ne pouvantnullement favoriser les décharges incontrôlées. Au centre-ville, il est plusfacile de situer la responsabilité des récalcitrants qu'au niveau de cesmonstres urbains», devait encore souligner le directeur de «Propreté Oran».Concernant les quartiers où la collecte se fait de jour comme c'est le cas àEl-Othmania, l'EPIC a mobilisé 3 bennes-tasseuses mises en circulation à partirde 6h du matin, et ce, sous l'oeil bienveillant d'un agent communal chargé desuivre quotidiennement la collecte. A ce niveau, force est de reconnaître, etce, de l'avis même des citoyens, que la non régularité du passage des équipesd'éboueurs constitue la principale cause de l'entassement de tas d'ordurespendant la journée. Ceci est plus perceptible, notamment dans les quartiersjadis résidentiels et devenus inexplicablement commerciaux, où les commerçantsdéposent leurs déchets, parfois nocifs comme les produits laitiers périmés etqui doivent attendre jusqu'au lendemain pour être prélevés. Une virée du côtédes rues Soufi Zoubida, Zaoui Mohamed et les rues adjacentes renseignera surles dégâts occasionnés. Cependant, il est à rappeler qu'il y a près de deuxans, des avis invitant la population à déposer leus sacs à ordures à partir de21h, n'ont pas été suivis d'effets.  En somme, le constat demeure amer et lasolution réside dans la mise en oeuvre d'un schéma de collecte en fonction decelui de l'aménagement urbain et le retour à des entités relevant directementdes secteurs urbains serait plus bénéfique.