Algérie

La collecte de peaux brutes doit être organisée



La collecte de peaux brutes doit être organisée
Les exportations frauduleuses par la voie informelle (collecteurs de peaux et tanneries qui 'uvrent dans la clandestinité), vers l'Italie, des peaux brutes représentent une valeur de quelque 6 millions d'euros, en se basant sur des chiffres de 2007, Amar Takdjout, secrétaire général de la Fédération des travailleurs des textiles et cuirs, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction.
Il appelle les pouvoirs publics à regarder de plus près cette activité. Il n'est pas normal, dit-il, qu'il n'y ait pas d'abattoirs dans chaque wilaya, 25% de la quantité de peaux est jeté parce que les normes d'abattage ne sont pas respectées. Dans la PME, ajoute-t-il, la collecte des peaux peut permettre de créer beaucoup d'emplois avec des conventions entre le collecteur et les tanneries qui respectent les normes environnementales en excluant les pollueurs. A propos de l'amendement apporté à la loi de finances 2012 interdisant, à nouveau, l'importation de la friperie, Amar Takdjout fait remarquer qu'il s'agit d'une mise en conformité de la loi avec la volonté du gouvernement de relancer les industries manufacturières et notamment sa branche textile. Il rappelle que l'industrie de la manufacture a bénéficié d'une enveloppe de 142 milliards de dinars, équivalent à 2 milliards de dollars, dont 70 % c'est-à-dire 80 milliards de dinars pour le secteur textile qui est le plus important et dont l'investissement est le plus lourd. Une partie importante de cette enveloppe est destinée à l'assainissement bancaire, fiscal et parafiscal, précise-t-il. La prise en charge de l'endettement représente 60 % des 142 milliards de dinars, ajoute-t-il. Cette action, fait-il observer, permet de préserver des emplois surtout dans les wilayas de l'intérieur du pays, dans des localités, très pauvres, qui n'ont pas d'autres activités économiques que l'industrie du textile et de la manufacture, sinon, on risque, dit-il, d'avoir des problèmes d'exode rural et si on veut éviter les émeutes, ajoute-t-il, il faut créer de l'emploi. Et pourquoi pas, souligne-t-il, même l'ouverture de nouvelles usines en plus du maintien de celles qui existent et qui ont été fermées du fait du plan d'ajustement structurel et de la crise passée. Il rappelle que dans le secteur public du textile, au moins 30 000 postes de travail qui ont été supprimés et dans le secteur privé (la confection) 160 000 pertes d'emploi. Dans l'immédiat, fait-il savoir,une entreprise de chaussure à Cheraga et une ou deux filatures (sur les trois existantes) dans l'est du pays sont ciblées pour bénéficier de cette action. M. Takdjout souhaite que l'unité de Frenda (Tiaret) soit rouverte. Il rappelle que sur les 52 entreprises publiques de la manufacture, 50 ont été perdues. Il fait remarquer que beaucoup d'entreprises du bois ont été fermées alors que le programme de construction de 2 millions de logements demande une très grande quantité de portes et fenêtres (15 millions de portes et 15 millions de fenêtres), il trouve anormal que tout cela soit importé.


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