Imposée par la situation sanitaire, la répartition des élèves d'une même classe par groupes a fini par être à l'origine du mécontentement des enseignants. Les syndicats de l'éducation sont partagés. Si certains réclament un retour à l'ancien système, d'autres considèrent cela impossible actuellement. Ils réclament néanmoins des mesures urgentes pour désamorcer la colère qui couve. C'est le cas du Cnapeste pour qui sans recrutements immédiats, il sera difficile de désamorcer la situation.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - En décidant de la reprise des cours en novembre dernier, le ministère de l'Education avait mis en place des plans exceptionnels, consistant à revoir la répartition pédagogique en procédant à la division des élèves d'une même classe en deux groupes.
Près de trois mois plus tard, le système pose problème, poussant certains syndicats à revendiquer un retour à l'ancien système. La réponse du ministère de l'Education ne s'est pas fait attendre : c'est un non catégorique qu'oppose la tutelle à cette demande. Tous les syndicats ne sont pas adeptes de l'abandon de ce système. C'est le cas du Cnapeste qui revendique néanmoins des mesures urgentes pour rendre les nouvelles répartitions supportables, mais surtout éviter que des grèves ne viennent perturber le cours de l'année scolaire.
Le porte-parole du Cnapeste considère, en effet, que « le nouveau système a été imposé par la situation sanitaire et pour respecter le protocole sanitaire. Dans le principe, nous ne sommes pas contre, il n'est pas possible à ce stade de revenir dessus. Tant que la situation sanitaire est ce qu'elle est, il ne sera pas possible de faire marche arrière. On terminera sûrement l'année comme on l'a commencé ».
Messaoud Boudiba ajoute que « ces plans exceptionnels ont fini par poser problème. Pour qu'il y ait des résultats probants et qu'ils soient productifs, il aurait fallu ouvrir la porte au recrutement dans le secteur. On ne peut pas les appliquer avec le nombre d'enseignants existants, on ne peut pas faire de l'année une réussite ».
Pour le porte-parole du Cnapeste, les retombées de ce système sont déjà visibles sur le terrain, assurant qu'« on assiste à l'émergence de gros problèmes en raison du volume horaire imposé aux enseignants. Le nombre de séances et d'heures imposées aux enseignants dans les trois paliers est important, le volume des horaires supplémentaires a dépassé les limites ».
Résultat, dit-il, la multiplication des congés de maladie pour échapper à la pression, mais aussi des grèves dans de nombreuses wilayas.
Boudiba met en garde contre l'ampleur que pourrait prendre ce mécontentement qu'il est, dit-il, « possible de résorber en recrutant de manière urgente, d'abord les diplômés des écoles supérieures des enseignants, en plus des contractuels. Il est urgent d'ouvrir les postes d'emploi. Nous avons déjà dit à la tutelle que les enseignants ne pourront pas supporter cette situation plus longtemps. Elle doit désamorcer la crise ».
N. I.
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Posté Le : 11/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com