La colère du wali

Les «mauvais» travaux d'aménagement urbain lancés au niveau de la cité El Fedj à Zighoud Youcef ont provoqué l'ire du chef de l'exécutif local lors de sa sortie hier à l'occasion de la célébration du 53ème anniversaire de la mort du héros de la révolution Zighoud Youcef. Le constat lamentable de l'état de la cité en question, avec plein de défauts dans la réalisation de l'aménagement, a fait l'objet de vives critiques du wali, qui a ordonné de refaire les travaux et procéder à l'ouverture d'une enquête sur les tenants et aboutissants de ces travaux bâclés, notamment à propos de l'absence de tout contrôle par les services concernés.

 Ailleurs, c'est la réfection d'une école primaire, où les autorités locales marqueront une halte, qui sera critiquée, car en guise de réfection on n'a fait que passer des «retouches» de peinture. Là aussi, on avisera les responsables de reprendre la réfection durant les jours de repos des écoliers, c'est-à-dire les vendredi et samedi. Et comme l'occasion de la visite était liée à la commémoration de la mort du martyr Zighoud Youcef, colonel de la glorieuse Armée de libération nationale (ALN) et instigateur du soulèvement populaire du Nord-Constantinois le 20 août 1955 réprimé dans un bain de sang par le colonialisme, tombé au champ d'honneur un certain 23 septembre 1956, la délégation effectuera une visite à l'école primaire où le défunt martyr a suivi sa scolarité.

 Aussi, la maison de Zighoud Youcef constituera une autre halte de la délégation. Au niveau de cette ancienne demeure, dont la construction remonte à l'an 1877, c'est l'état de dégradation qui provoquera la consternation du chef de l'exécutif local. On apprendra que la maison de Zighoud Youcef n'a jamais fait l'objet de travaux de rénovation, hormis quelques menus travaux d'étanchéité. Propriété de l'OPGI, l'office sera immédiatement saisi pour engager des travaux de rénovation de cette maison, avec proposition de l'intégrer dans le patrimoine historique national.