Algérie

La colère des transporteurs



Les transporteurs de voyageurs interwilayas ont observé, hier, différentes actions de protestation. Ils ne peuvent plus supporter le coût financier provoqué par l'arrêt de leur activité depuis six mois à cause de l'épidémie de Covid-19.Les transporteurs de voyageurs interwilayas, en arrêt depuis le 22 mars dernier pour parer à la propagation de la pandémie de Covid-19, en Algérie, n'ont toujours pas repris le travail. Au chômage forcé depuis six mois, les propriétaires de ces bus et leurs employés font face, aujourd'hui, à d'énormes difficultés financières. La plupart d'entre eux sont sans ressource. Une situation qui n'a que trop duré pour eux.
Les nombreux appels de ces transporteurs aux pouvoirs publics pour reprendre leur activité n'ont pas eu d'écho. L'autorisation de reprise du transport interwilayas tarde à être accordée.
Les transporteurs de voyageurs interwilayas sont revenus, hier, à la charge. Pour se faire entendre, ils ont observé un mouvement de protestation. Plusieurs bus interwilayas ont organisé une opération escargot pour atteindre la capitale.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des bus de longs trajets provenant de la wilaya de Tizi-Ouzou, sur la RN12, en direction d'Alger. Ils envisageaient de gagner la gare routière de Caroubier à l'est de la capitale. Selon des témoignages, cette action a provoqué un ralentissement de la circulation qui a engendré des embouteillages sur la même route. Pris dans ces bouchons, les automobilistes ont mis plus de quatre heures pour entrer à la capitale.
Dans la wilaya de Blida, au sud-ouest d'Alger, les transporteurs de voyageurs interwilayas ont observé un rassemblement près de la gare routière de la ville. Ils ont appelé à la réouverture des lignes interwilayas suspendues depuis mars dernier.
Ces actions de protestation restent pour ces professionnels l'ultime moyen pour arracher l'autorisation afin de reprendre leur activité.
Face à cette situation qui n'a que trop duré, ils trouvent dans cette action le moyen d'«exercer la pression sur les pouvoirs publics pour arracher l'autorisation de reprendre leur activité».
Le président de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (Onta), Hocine Bouraba, précise que son organisation n'a pas appelé à ce mouvement de contestation. Il a toutefois insisté sur l'aide financière de 30 000 dinars promise par l'Etat aux personnes exerçant certains métiers impactés par les effets de la pandémie de coronavirus (Covid-19), et qui «ne sont pas encore arrivés à destination».
Hocine Bouraba a appelé à accélérer la procédure d'attribution de cette aide pour une durée de trois mois afin que ces transporteurs puissent tenir le coup, et «à indemniser les transporteurs selon la loi 18-2015».
Ry. N.


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