Algérie

La colère des professeurs du Sud du pays


Les enseignants des régions du Sud se disent marginalisés. Dans un communiqué publié hier, le bureau du sud-ouest du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) réclame le retour à l'organisation de la session spéciale du baccalauréat dans le sud du pays en prenant en considération les particularités géographiques et climatiques de la région. Dans la liste des doléances des professeurs des wilayas figure également « le droit à la correction des examens de fin d'année ». Les signataires du communiqué estiment que la répartition des centres de correction du baccalauréat est inéquitable. « Alors que certaines wilayas du pays disposent de plusieurs centres de correction, d'autres wilayas comme El Bayadh, Ghardaïa, Adrar, Tindouf ou Béchar ne disposent pas de centre de correction. Même la wilaya de Tamanrasset, dont la superficie est de plus de 70% du territoire national, est privée de ce droit », peut-on lire dans le communiqué. Et d'ajouter : « Si pour les responsables de l'Office national des examens et concours, l'essentiel est dans les statistiques, il est nécessaire de leur dire que nous ne sommes pas des chiffres, mais que nous appartenons au secteur éducatif qui est censé être basé sur l'égalité des chances. » Les enseignants du Sud regrettent que les responsables du secteur s'appuient « sur le prétexte de l'enclavement pour justifier la marginalisation des profs du Sud et le manque de moyens mis à leur disposition ».Ces actes sont, à leurs yeux, empreints de « mépris » et de « hogra » envers les enseignants du Sud. Par ailleurs, le bras de fer entre des syndicalistes du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) et la direction de l'hôpital du chef-lieu de wilaya persiste depuis plusieurs jours, créant un climat de tension à l'intérieur de cette structure. Hier, quatre syndicalistes ont repris leur mouvement de grève de la faim déclenché le 6 mai puis suspendu le surlendemain dans l'espoir de trouver une solution. Pour rappel, les syndicalistes du Snapap reprochent à la direction de l'hôpital d'être à l'origine de nombreux dépassements, dont ceux ayant concerné l'élection des représentants syndicaux au sein de cet établissement et particulièrement les opérations de déroulement du scrutin, peut-on lire dans leur communiqué.En effet, selon les protestataires, il y a eu manipulation des chiffres et le taux de 17,22% réalisé par leur syndicat ne serait pas réel. Soulignons que ce taux inférieur à 20% ne permet pas aux syndicalistes d'être représentatifs à l'hôpital du chef-lieu de wilaya. Hier, il semblait ne pas y avoir d'issue favorable pour les grévistes de la faim sommés par la direction d'évacuer leur local et de remettre les clés. Par ailleurs, le directeur de l'hôpital, contacté par téléphone, nous fera savoir qu'une action en justice a été introduite contre les grévistes qui seront entendus aujourd'hui en référé devant le tribunal de la même ville.
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