Rien ne va plus à l'Institut national spécialisé dans la formation professionnelle (INSFP). Après plusieurs actions de protestation sans résultat, les enseignants ont tenu hier un sit-in devant l'institut pour réaffirmer la continuité de leur mouvement de protestation jusqu'à ce que la tutelle prenne en charge l'ensemble de leurs doléances.
Les protestataires ont affiché lors de cette énième action de protestation leur détermination à aller jusqu'au bout de leurs revendications soumises à la direction depuis des mois. Ils dénoncent ainsi la «situation désastreuse et lamentable» dans laquelle pataugent les travailleurs et lancent un véritable appel de détresse aux hautes autorités pour qu'elles interviennent et mettent fin à leur calvaire.
Dans un communiqué rendu public hier, ces enseignants protestataires critiquent vertement l'attitude de l'administration de l'institut, accusée de porter atteinte au libre exercice syndical et de faire dans la discrimination entre les travailleurs, notamment à travers des retenues sur salaire contre les grévistes et non pour les absents non grévistes. Ils dénoncent également le refus de l'administration d'accuser reception et d'enregistrer leurs lettres de doléances. Un dépassement que les protestataires ont signalé déjà au ministère de la Formation professionnelle.
Après des mois de protestation, la saisine de la justice et la mise en œuvre d'une politique de paupérisation, les protestataires, qui se sentent «atteints» dans leur intégrité morale garantie pourtant par la loi, se montrent «plus que jamais déterminés» pour continuer le combat jusqu'à ce que justice soit faite. «Le sit-in d'aujourd'hui (hier, ndlr) ne sera certainement pas le dernier. Il y aura d'autres actions de protestation. Rien ne nous arrêtera tant que la direction continue d'ignorer nos revendications socioprofessionnelles», fulmine l'un des contestataires.
Selon ce dernier, l'administration a décidé de remplacer les enseignants grévistes par des vacataires. Tout a commencé quand la direction de l'institut a refusé de reconnaître le bureau syndical renouvelé le 10 mai 2011. Cela a suscité un vent de colère des travailleurs en bute à des problèmes multiples.
Et depuis, les actions de protestation ne cessent de s'intensifier et les travailleurs réclament le départ de la directrice de l'institut, Fatiha Kechad.
Cette dernière a eu à préciser que l'installation du bureau syndical «n'était pas conforme à la loi, d'autant plus que la tenue de l'assemblée générale en dehors de l'établissement va à l'encontre des textes juridiques».
Quant à la mauvaise gestion dont elle est accusée, la directrice rappelle qu'il y a une inspection générale – dépendant du ministère – qui est habilitée à évaluer ce volet et que son établissement a fait l'objet de plusieurs
contrôles.
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Posté Le : 02/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com