La colère des douaniers de Souk Ahras

Les douaniers tous grades confondus de la wilaya de Souk-Ahras région frontalière avec la Tunisie ont bougé. Ils ont décidé de, affirment plusieurs d'entre eux, d'attirer l'attention de leur direction générale et celle du président de la fédération des travailleurs des douanes sur les pratiques du « serpent ».
Il s'agit du qualificatif dont tous les douaniers anciens et nouveaux de la wilaya de Souk Ahras et même de beaucoup d'autres régions du pays affublent un de leurs officiers. Par ses dépassements, abus de pouvoir et d'autorité, ce dernier sème la terreur dans les rangs de ses troupes. C'est à leur corps défendant que les douaniers ont décidé d'alerter leur direction générale (DGD) pour, ont t-ils précisé, dénoncer également la rétention de l'information interne de certains de leurs supérieurs dont le serpent. Particulièrement ce dernier qui s'accapare pour lui et ses proches, des avantages socioprofessionnels (promotion-formation-stage- concours d'accès à un poste supérieur'). Cet officier est à l'origine d'un grand nombre d'embrouilles. Deux d'entre elles ont marqué le corps des douaniers de Souk Ahras. Celle qui avait couté son poste au précédent directeur de wilaya pour une affaire cousue de fil blanc ayant trait à un harcèlement imaginaire. La seconde plus grave avait été à l'origine de la tentative de suicide collectif d'un officier de douanier ayant qualité de fondé de pouvoir , son épouse et ses enfants devant le siège même de la DGD. Le même serpent cumule les fonctions de : membre du bureau national de la fédération nationale des travailleurs des douanes, membre du directoire de la Mutuelle Nationale des douaniers, de trésorier général de cette même mutuelle et d'inspecteur principal des opérations. Toutes ces fonctions dignes d'un «serpent » ont permis au détenteur de sortir en Tunisie sans autorisation de quitter la résidence et de recruter à l'envie des proches dans le corps des douanes. Cette révolte des douaniers en poste à Souk Ahras intervient quelques semaines à peines après celles de leurs homologues au port de Annaba qui pour avoir dénoncé une opération de contrebande se sont retrouvés inquiétés par leur hiérarchie.