La colère des commerçants de Mellah Slimane

Les commerçants de la rue Mellah Slimane, une rue qui traverse de part en part le quartier de la basse Casbah «Souika», de l'entrée de Sidi Rached jusqu'à la venelle d'Echatt pour déboucher à la rue Ben M'hidi, sont en pleine effervescence promettant de recourir «s'il le faut, disent-ils, à un mouvement de protestation». A l'origine du malaise ambiant, il y a cette opération d'éradication des extensions sauvages des échoppes et l'évacuation des vendeurs à la sauvette qui ont squatté le maigre espace vital des rues Mellah Slimane et Abdallah Bey, menée à la fin du mois de février passé par les services de l'urbanisme et de l'hygiène de l'APC. L'opération qui s'était effectuée à l'époque avec le renfort d'un dispositif de maintien de l'ordre afin d'éviter des débordements prévisibles était motivée, pour rappel, par la décision de réappropriation, sur instruction du wali, des espaces pris illicitement sur la voie publique. Sur le registre de l'hygiène, les services concernés au niveau du secteur de Sidi Rached avaient, pour leur part et à l'occasion, procédé à la fermeture d'un certain nombre de commerces qui ne répondaient pas au minimum des conditions sanitaires. En réalité, le problème a resurgi aujourd'hui et avec un peu plus d'acuité du fait du mauvais temps, étant entendu que les auvents et les avant-toits ont été enlevés au moment de ladite opération d'évacuation au motif d'un ravalement de façade dicté par les travaux de réhabilitation de la vieille ville. Les commerçants en colère, dont les devantures sont livrées aux pluies et de cause à effet aux inondations des boutiques, menacent ni plus ni moins de remettre en place ces auvents de la discorde. Affaire à suivre...