Les cheminots ont observé durant deux jours, hier et jeudi, un «arrêt de travail», à la suite de l'accident ferroviaire survenu jeudi matin, au tunnel des gorges de Lakhdaria. «Il ne s'agit pas de journées de protestation, mais de journées de solidarité avec notre collègue et ami Brahim, conducteur de train carburant, qui est encore coincé au niveau du tunnel à la merci des flammes et des fumées opaques », déclare un cheminot de la région centre d'Alger. Consterné, il a exprimé sa douleur et celle de la corporation. « Pour l'instant, personne ne peut s'approcher du tunnel en feu », a-t-il regretté en précisant, que l'autre conducteur de train a été légèrement brûlé. « Les cheminots blessés ont regagné leurs domiciles après avoir reçu des soins au niveau de l'hôpital de Thénia », a-t-il précisé. Le secrétaire général du syndicat des conducteurs de train du dépôt d'Alger, S. Abdelkader a fait état de la colère des conducteurs de trains. « Nous avons perdu 70 % des conducteurs et de mécaniciens lors des années du terrorisme, et aujourd'hui, nous perdons encore des hommes pour des incidents techniques », dit-il. « Le fait que notre collègue puisse être réduit en cendres nous fait atrocement mal», a-t-il ajouté. «Nous avons à chaque fois revendiqué plus de sécurité. Et voilà, aujourd'hui », a-t-il mentionné. Le SG du syndicat s'est refusé d'évoquer dans le détail le malaise que vit la corporation des conducteurs et des cheminots en général. Mais il a tenu à rappeler, que le débrayage de 11 jours qui a été observé par leur corporation le 17 novembre dernier, n'a débouché sur aucun résultat concret. « Nous avons accordé trois mois à notre tutelle pour prendre en charge nos préoccupations, suite à l'intervention de la centrale UGTA. Les trois mois ont expiré et aucune suite n'a été donnée, pourtant, nous avons bel et bien parlé des problèmes d'insécurité ». Le SG du syndicat des conducteurs a affirmé, par ailleurs, qu'une Assemblée générale s'est tenue hier. « Ce n'est pas le moment de parler des problèmes d'insécurité. On va attendre que notre ami soit retrouvé et retiré et on discutera davantage sur les problèmes de notre corporation », a-t-il indiqué. Enfin, des conducteurs se sont interrogés comment deux trains se sont retrouvés face à face, sur une voie qui est principalement unique ? Certains se sont interrogés pourquoi les trains sont, aujourd'hui, dépourvus de radio. D'autres ont préféré attendre les résultats de l'enquête pour s'exprimer.
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Posté Le : 01/03/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com