Algérie

La colère des anciens rappelés de l'ANP



La colère des anciens rappelés de l'ANP
Une centaine d'anciens rappelés de l'Armée nationale populaire (ANP) poursuivent leur un sit-in devant la Grande Poste à Alger.Tôt dans la matinée, ces derniers ont entamé un sit-in et affiché les banderoles pour réclamer haut et fort leurs droits. Ils faisaient partie de l'armée de réserve et ont été rappelés au service pour rejoindre encore une fois les rangs de l'armée lorsque la lutte antiterroriste faisait rage. Il convient de rappeler que les responsables ont décidé durant les années 90 de rappeler certaines unités ayant déjà accompli leur service militaire afin de rejoindre la lutte contre le terrorisme.Chaque unité a été rappelée à tour de rôle pour un service militaire de 1 an, entre 1995 et 1999. Ces ex-militaires ont été, pour la plupart d'entre eux, rappelés afin de venir en aide aux forces de l'armée nationale. Chose qu'ils ont pleinement accomplie selon leurs propos.Les rappelés de l'ANP ont souligné «qu'ils ont lutté contre le terrorisme de la décennie noire, mais les promesses qui leur ont été données n'ont pas été tenues», regrettent-ils. Ils affirment n'avoir bénéficié d'aucun droit et que leur cas ne figure nulle part dans le programme de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ils se disent exclus de ce programme. Ils revendiquaient leurs «droits sociaux», entre autres ceux «au salaire et au logement, au vu des sacrifices que nous avons fait pour notre pays». L'un des ex-militaires que nous avons rencontré nous dira : «Si l'armée fait appel à moi encore une fois aujourd'hui je répondrais avec fierté à cet appel parce qu'il s'agit de notre pays, le défendre est une obligation, un honneur. Nous voulons seulement obtenir nos droits et un simple mérite en échange de nos sacrifices et ceux de nos camarade morts durant la décennie noire», nous dira-t-il avec beaucoup d'émotion.Ils demandent en plus d'un statut pour les 123 000 rappelés mobilisés, la reconnaissance, des indemnités morales et matérielles pour l'ensemble des rappelés, une prise en charge médicale, la promulgation d'un texte ou d'une loi pour fixer une pension mensuelle et de bénéficier d'une retraite proportionnelle. Les protestataires demandent aussi de bénéficier des dispositions contenues dans les textes portant charte pour la réconciliation nationale et la concorde civile. Le sit-in était encadré par un dispositif impressionnant des services de police pour éviter un éventuel dérapage. L'un des manifestants, qui a pris la parole pour s'adresser à ses confrères venus de plusieurs wilayas du pays, dira : «Nous voulons savoir où est-ce qu'on se situent dans le programme de la charte pour la paix, on ne figure pas dans ce programme actuellement. Nous avons amplement servi notre pays et nous voulons nos droits», et d'ajouter que «certains disent que nous sommes manipulés ou que certains veulent créer des problèmes. C'est faux nous voulons simplement nos droits et nous continuerons ce mouvement de protestation jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites». Les protestataires semblent déterminés à aller jusqu'au bout pour obtenir gain de cause.A. K.L'appelé du service national Mohamed-Faouzi Chekri est mort d'une leucémie, selon le MDNUn appelé du service national, Mohamed-Faouzi Chekri âgé de 25 ans, est mort d'une leucémie (cancer du sang), a indiqué hier le ministère de la Défense nationale (MDN).«Le défunt Chekri Mohamed-Faouzi, né le 4 octobre 1988 à Annaba, a rejoint l'Ecole d'application du génie à Béjaïa le 17 mars 2014, pour accomplir son service national muni d'un dossier médical portant sur une intervention chirurgicale sur varicocèle remontant à deux mois auparavant», a expliqué la même source dans un communiqué. «Après avoir retenu son dossier médical au niveau de l'école pour statuer sur son cas, le défunt a été examiné par le médecin de l'école à la suite de la détérioration de son état de santé, le29 mars 2014, avant d'être transféré en urgence au centre hospitalo-universitaire Khelil-Amrane de Béjaïa, où il a subi des explorations radiologiques et des analyses biologiques approfondies avant de rendre l'âme le 31 mars, à 18h00, au service de réanimation du CHU», a ajouté le communiqué du MDN. Les examens médicaux ont révélé, «alors que rien ne l'indiquait auparavant, que le défunt était atteint d'une hémopathie maligne (leucémie) et d'un taux bas de plaquettes sanguines, tel que l'atteste le rapport médical de l'hôpital», a précisé la même source.«Après avoir été avisé par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale de Béjaïa, le procureur de la République près la cour militaire de Constantine, territorialement compétent, a ordonné l'ouverture d'une enquête et l'autopsie du corps a déterminé que la leucémie, décelée par les médecins de l'hôpital, était la cause du décès.» «Suite à ce triste évènement, le MDN présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et assure que le Commandement de l'ANP veille, avec le plus grand intérêt, sur la protection et la prise en charge des jeunes appelés au service national et à garantir ce qui leur revient de droit, conformément aux lois de la République.»Ces précisions du MDN interviennent en réaction à certaines informations rapportées par des sites électroniques selon lesquels le défunt aurait été «tabassé à mort» dans une caserne à Béjaïa.APS




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