Algérie

La colére demilliers de Candidats à l'immigration



"Cela me donne la rage", témoigne Emmanuelle Robidou: comme elle, des milliers de candidats à l'immigration au Québec, fulminent après l'annulation par le gouvernement, de 18.000 dossiers, une décision lourde de conséquences pour nombre d'entre eux."Cela me donne la rage", témoigne Emmanuelle Robidou: comme elle, des milliers de candidats à l'immigration au Québec, fulminent après l'annulation par le gouvernement, de 18.000 dossiers, une décision lourde de conséquences pour nombre d'entre eux.
Début février, des milliers de personnes ont reçu un courrieldu gouvernement, leurannonçant la suspension del'examen de leurs demandesd'immigration au Québec, ported'entrée privilégiée par lesimmigrants francophones, pours'installer au Canada."La procédure avait traîné tellementen longueur, que je mevoyais forcée de toute façon dequitter le territoire
momentanément,parce que mon permisexpirait", raconte PerrineLarsimont, arrivée de Belgiqueen 2016. L'annulation de sondossier, déposé après ses études àMontréal, la force à quitter bientôtle Canada, à l'expiration deson permis de travail postdiplôme."Ce qui change, c'estqu'avant, je partais tout ensachant que mon dossier couraittoujours. Là, je pars en medisant, que je n'ai plus de dossiermigratoire", explique-t-elle.Pour justifier sa décision, le nouveaugouvernement de FrançoisLegault, a pointé le retard dans letraitement des dossiers cumulésavec les années. Il a souligné savolonté de réformer le système d'immigration, pour mieux l'adapter aux besoins du marché du travail.
Le parti de centredroit de M. Legault a été porté au pouvoir en octobre, avec la promesse de réduire de plus de 20% le nombre d'immigrants et de réfugiés, que le Québec accueille chaque année. "En prendre moins, mais en prendre soin", avait-il répété. Tous les dossiers reçus, avant août 2018, ont doncété annulés, et les candidats déboutés, qui ont postulé du monde entier, ont été invités àdéposer une nouvelle demande, en vertu du nouveau système de sélection. Parmi les demandes ainsi écartées, "3.700 dossiers, représentant environ 5.500 personnes, été déposés à partirdu
Québec", a confirmé le ministère québécois de l'Immigration. De nombreux candidats malheureux ont depuis envoyé des centaines de courriels à des députés et médias canadiens, pour exprimer détresse et leur impuissance. Une action collective en justice est également envisagée. "Grosse douche froide""Il n'a pas été fait beaucoup de cas des travailleurs qui étaient toujours ici, des personnes qui avaient déjà investi pas mal de temps et d'argent sur le territoire", estime Perrine Larsimont. Elle n'exclut pas de déposer une demande auprès d'une autre province canadienne, pour éventuellement obtenir une réponse plus rapide.
"On envoie le message que c'est plus compliqué d'immigrer au Québec qu'ailleurs au Canada, surtout qu'on vit une pénurie de main- d'oeuvre et que l'immigration est une partie de la solution", relève Paule Robitaille, députée de l'opposition libérale, qui qualifie "d'amateur" la solution du gouvernement. En visite à Paris en janvier, M. Legault avait pourtant courtisé les potentiels immigrants français, qui constituent une main-d'oeuvre francophone et qualifiée de choix pour la province canadienne. "Une fois que tu es là, c'est la grosse douche froide",
raconte Emmanuelle Robidou, arrivée avec un premier visa en 2010. "On a aucunsoutien, on se fait jeter commedes malpropres, alors qu'on travaille pour des compagnies d'ici (?) C'est aberrant, ça me donnela rage." Faute d'obtenir un Certificat de sélection du Québec, indispensablepour demander la résidence permanente, elle devra quitter le pays d'ici la fin avril, avec son conjoint et son fils de 5 ans. Malgré une ferme volonté de 'installer au Québec, "une foisque je vais être rentrée en France, c'est terminé", déclare Mme Robidou. "Je ne veux pas re-déménager, ça coûte quand même 2.500 euros à chaque fois. On ne gagne pas des salaires de ministres, malheureusement."
L'annulation des dossiers, parfois en attente depuis des années, permet de recommencer à zéro avec un système plus rapide, juge de son côté Nadia Barrou, avocate en immigration. Pour elle, il fallait du "courage pour mettre fin à cette attente interminable". Mais, si Mme Robinou reconnaît être "d'accord" sur la nécessité de "faire quelque chose", elle s'indigne de la solution choisie: "on ne jette pas des papiers comme ça à la poubelle", s'exclame-t-elle. "Ce n'est pas humain de faire ça."
Début février, des milliers de personnes ont reçu un courrieldu gouvernement, leurannonçant la suspension del'examen de leurs demandesd'immigration au Québec, ported'entrée privilégiée par lesimmigrants francophones, pours'installer au Canada."La procédure avait traîné tellementen longueur, que je mevoyais forcée de toute façon dequitter le territoire
momentanément,parce que mon permisexpirait", raconte PerrineLarsimont, arrivée de Belgiqueen 2016. L'annulation de sondossier, déposé après ses études àMontréal, la force à quitter bientôtle Canada, à l'expiration deson permis de travail postdiplôme."Ce qui change, c'estqu'avant, je partais tout ensachant que mon dossier couraittoujours. Là, je pars en medisant, que je n'ai plus de dossiermigratoire", explique-t-elle.Pour justifier sa décision, le nouveaugouvernement de FrançoisLegault, a pointé le retard dans letraitement des dossiers cumulésavec les années. Il a souligné savolonté de réformer le système d'immigration, pour mieux l'adapter aux besoins du marché du travail.
Le parti de centredroit de M. Legault a été porté au pouvoir en octobre, avec la promesse de réduire de plus de 20% le nombre d'immigrants et de réfugiés, que le Québec accueille chaque année. "En prendre moins, mais en prendre soin", avait-il répété. Tous les dossiers reçus, avant août 2018, ont doncété annulés, et les candidats déboutés, qui ont postulé du monde entier, ont été invités àdéposer une nouvelle demande, en vertu du nouveau système de sélection. Parmi les demandes ainsi écartées, "3.700 dossiers, représentant environ 5.500 personnes, été déposés à partirdu
Québec", a confirmé le ministère québécois de l'Immigration. De nombreux candidats malheureux ont depuis envoyé des centaines de courriels à des députés et médias canadiens, pour exprimer détresse et leur impuissance. Une action collective en justice est également envisagée. "Grosse douche froide""Il n'a pas été fait beaucoup de cas des travailleurs qui étaient toujours ici, des personnes qui avaient déjà investi pas mal de temps et d'argent sur le territoire", estime Perrine Larsimont. Elle n'exclut pas de déposer une demande auprès d'une autre province canadienne, pour éventuellement obtenir une réponse plus rapide.
"On envoie le message que c'est plus compliqué d'immigrer au Québec qu'ailleurs au Canada, surtout qu'on vit une pénurie de main- d'oeuvre et que l'immigration est une partie de la solution", relève Paule Robitaille, députée de l'opposition libérale, qui qualifie "d'amateur" la solution du gouvernement. En visite à Paris en janvier, M. Legault avait pourtant courtisé les potentiels immigrants français, qui constituent une main-d'oeuvre francophone et qualifiée de choix pour la province canadienne. "Une fois que tu es là, c'est la grosse douche froide",
raconte Emmanuelle Robidou, arrivée avec un premier visa en 2010. "On a aucunsoutien, on se fait jeter commedes malpropres, alors qu'on travaille pour des compagnies d'ici (?) C'est aberrant, ça me donnela rage." Faute d'obtenir un Certificat de sélection du Québec, indispensablepour demander la résidence permanente, elle devra quitter le pays d'ici la fin avril, avec son conjoint et son fils de 5 ans. Malgré une ferme volonté de 'installer au Québec, "une foisque je vais être rentrée en France, c'est terminé", déclare Mme Robidou. "Je ne veux pas re-déménager, ça coûte quand même 2.500 euros à chaque fois. On ne gagne pas des salaires de ministres, malheureusement."
L'annulation des dossiers, parfois en attente depuis des années, permet de recommencer à zéro avec un système plus rapide, juge de son côté Nadia Barrou, avocate en immigration. Pour elle, il fallait du "courage pour mettre fin à cette attente interminable". Mais, si Mme Robinou reconnaît être "d'accord" sur la nécessité de "faire quelque chose", elle s'indigne de la solution choisie: "on ne jette pas des papiers comme ça à la poubelle", s'exclame-t-elle. "Ce n'est pas humain de faire ça."


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