Algérie

La colère d'un professionnel


La colère d'un professionnel
«On est africain et fier de l'être... Mais des arbitres de cette trompe ne méritent pas de l'être. Ils doivent quitter le monde sportif, ils ne méritent pas de poser leurs pieds sur terrains.»Et pour cause, ils salissent l'image africaine. «Que la FIFA ou la CAF sanctionnent après coup, ça ne calme pas le moral des joueurs ni des supporters. Je m'emporte parce que ce n'est pas la première fois qu'on est soumis à de pareils tests, cela suffit. L'Algérie serait- elle la cible toute désignée pour la disqualifier des grandes compétitions ' J'ajouterai, si vous le permettez, la Fédération algérienne de football, via son président, devrait taper fort sur la table et doit, de temps à autre, savoir s'effacer devant ses intérêts professionnels ou même privés. Les Egyptiens près du c'ur de la CAF, le font bien, n'est-ce pas '», ainsi s'exprimait l'homme qui a sillonné les stades africain et européen, l'ancien joueur international ayant porté les maillots de l'équipe nationale, et occupé divers postes de responsabilité dans le monde du football. Aujourd'hui, il s'exprime mais sans nous autoriser à le citer dans notre édition. La discussion va plus loin sans triche. «L'arbitrage africain souffre d'un mal incurable, il ne quittera jamais cet espace du bricolage pour arriver à celui du professionnalisme, c'est regrettable, et la FIFA trouve son compte. Le peu d'arbitre qui sauve l'honneur ne fait pas la majorité... La CAF protège deux ou trois nations et épouse la stratégie de la FIFA, tout cela est bien orchestré», voilà résumée une réaction à chaud d'un joueur qui a eu de son temps, à utiliser ses oreilles pour faire la différence des scores. Qu'en pensent les médias internationaux ' Pour Fazo-Zine, journal du Burkina faso, la victoire certes, mais acquise dans la douleur. Le match qui a opposé les Etalons du Burkina aux Fennecs d'Algérie n'a pas été facile pour les poulains de l'entraîneur Paul Put. Pour le journal Yallafrica, «une décision arbitrale fortement contestée a permis au Burkina Faso de l'emporter face à l'Algérie, sur le score de (3-2), lors du match-aller des qualifications à la Coupe du monde 2014 qui a opposé les deux équipes, le samedi 12 octobre... Les protégés de Vahid Halilhodzic, qui ont souffert de la chaleur et du fort taux d'humidité sur le terrain d'Ouagadougou, ont puisé toutefois du courage chez les 1 500 supporters qui avaient fait le déplacement», alors que l'entraîneur national adjoint Noureddine Korichi livre au Jeune Afrique, «ce n'est pas le Burkina Faso qui nous a battus, c'est plutôt l'arbitre. Mais c'est ça l'Afrique, et c'est ça l'arbitrage africain. Il y avait de quoi protester. On ne va pas s'éterniser là-dessus. On va se ressaisir et il y aura une deuxième manche décisive». Pour lui, il faut passer à autre chose. Ce qui est fait est fait. Tout le monde est déçu et frustré d'avoir perdu ce match sur une injustice. L'arbitre a sifflé un penalty imaginaire, c'est très dur à encaisser pour les joueurs, le staff, les supporters, mais le mot d'ordre, c'est de préparer le match retour à Blida (19 novembre). On a fait un match correct, par une forte chaleur et un taux d'humidité élevé, face à une bonne équipe. Même si nous avons commis des erreurs défensives. On ne s'attendait pas à prendre trois buts...» Comme si l'Algérie entière s'attendait à ces trois buts et aux sales man'uvres de cet arbitre à deux sous. Pour l'interviewé, le match est déjà presque oublié et d'ajouter : «Tout le monde sait qu'en Afrique, l'arbitrage est une question difficile. Sur ce continent, le football a progressé, mais l'arbitrage n'a pas vraiment suivi cette évolution.» Pourquoi ' Ce qui suit est connu de tous, «parce que sur la formation des arbitres, nous sommes en retrait. On parle beaucoup de corruption, de petits cadeaux ' ce qui est aussi le cas ailleurs dans le monde - mais c'est très difficile à prouver.» Serait-il à la page ' Prendrait-il la défense de cette institution qui fait les «Unes» des médias internationaux ' A-t-il pris connaissance des dossiers qui fument encore ' Un peu plus loin dans cette interview, Korichi pense que «faire diriger ces matchs décisifs par des arbitres venus d'Europe ou d'Amérique du Sud ne serait pas la solution.» Répondant à une question relatif aux médias qui ont préféré des titres méchants à l'image de Compétition qui a traité l'arbitre de «salaud», et Le Buteur «au retour, on les bouffera», notre ami dira : «il y a eu des titres excessifs. Il faut mettre cela sur le compte de la déception, suite à cette grosse erreur d'arbitrage. Mais je le répète, il faut dédramatiser tout cela, et passer à autre chose. C'est-à-dire penser à battre le Burkina Faso chez nous, à la loyale...» Un discours de diplomate que peu de supporter apprécierait. Le retour sera certes, difficile pour les deux parties, mais à Blida, ce sera toute l'intelligence de la technique qui aura le dernier but. Regard sur les dernières rencontres Côte d'Ivoire ' Sénégal, une autre affiche de ces barrages. Ces deux équipes se sont déjà rencontrées. La dernière remonte à une année et elle garde encore des séquelles qui ne sont pas prêtes à oublier. Pour mémoire, la rencontre fut stoppée à vingt minutes de la fin du match pour envahissement de terrain et affrontements dans les tribunes. «Cette rencontre, qui n'a jamais été à son terme, aura qualifié la Côte d'Ivoire pour la CAN-2013. Preuve que ce match est encore dans toutes les mémoires», écrit un confrère étranger. Le Sénégal, cette fois ci, a reçu trois coups qui la déstabilisa, voire même qui l'enfonce dans un gouffre où il lui serait théoriquement difficile de remonter à la surface. C'est Didier Drogba qui a ouvert le score dès la cinquième minute sur penalty. Papiss Cissé, le joueur de Newcastle réduit la marque dans les arrêts de jeu (1-1) et à la 14e minute, Lamine Sané marque contre son camp (2-1) avant que le Lillois Salomon Kalou clôture l'offensive par un troisième but. Nigeria ' Ethiopie L'Ethiopie garde toutes ses chances. Nous savons que le Nigeria a fait une excellente impression lors de la Coupe d'Afrique des nations 2013. Et ils avaient même croisé le chemin de l'Ethiopie au cours d'une rencontre décisive pour une qualification en quart de finale. Le score était de (2-0) grâce à un doublé de Moses en fin de match. L'heure de la revanche aurait pu sonner pour les Ethiopiens, mais ce n'est que partie remise, la dernière du reste, celle qu'il ne faudrait pas rater. Le Nigeria a réussi sa sortie à pousser l'adversaire du jour vers la zone des doutes (1-2). Une surprise de dernières minutes peut faire mal au Nigeria qui croit avoir déjà décroché son billet pour le Brésil. Attendant le 16 novembre prochain à Calabar. Tunisie ' Cameroun La précipitation piège les Tunisiens. Ils voulaient surprendre les Camerounais, les mettre K.-O. dés les premières minutes. Il y avait de l'espace et du goût pour y arriver aux buts, mais l'excès de précipitation a fait que le calme des Lions indomptables a prévalu. Cela s'est passé à Radès (Tunisie), où ces Aigles de Carthage n'ont pu dompter les lions, malgré leur titre de champions d'Afrique 2004 et leur expérience acquise après quatre participations en Coupe du monde (1978, 1994, 2002 et 2006). «Les hommes de Ruud Krol n'ont pas réussi à faire la différence. Pourtant, les occasions ont été importantes et le Cameroun doit sont salut ce soir à un grand gardien. Le match retour sera un des plus importants à suivre pour la zone Afrique.» Ghana ' Egypte Le Ghana réduit à leur plus simple expression les pharaons (6 -1). Trois ans après sa cruelle élimination contre l'Uruguay aux portes des demi-finales du Mondial sud-africain, le Ghana vient de décrocher pratiquement sur son terrain, son billet pour le Brésil. Il a cloué l'Egypte (6-1) en match barrage aller des éliminatoires. Les Egyptiens devront gagner au moins (5-0), le 19 novembre au match retour, pour décrocher leur qualification. Leur image s'est vite déteinte après ce score jamais enregistré. Vainqueur de la CAN en 2006, 2008 et 2010, les pharaons s'enfoncent dans un sable mouvant qui les étouffe. Le match retour n'aura pas lieu sur leur terrain mais ils seraient dans l'obligation de jouer le match sur terrain neutre. La Fédération du Ghana en a fait la demande auprès de la FIFA en raison des affrontements dans la ville du Caire ayant récemment fait une dizaine de morts.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)