Algérie

La cocaïne et la déroute des identités



Dans un passé récent, le terme «cocaïne» n'avait aucune résonance dans l'esprit de la société algérienne et n'était qu'un renvoi à une image vague sur un poison qui lacère des pays très lointains. Les Algériens n'avaient pas pour culture une proximité avec un fléau mondial qui s'est peu à peu propagé jusqu'à venir défoncer leurs portes. Les causes sont multiples et connues. La vivace contamination relève du fait que le monde soit devenu un village et ne répond que d'une façon globale à un phénomène mortifère dont les conséquences multiples sont désastreuses. Les crises, les guerres, la mal-vie, les violences psychiques et physiques, la recherche éperdue des contenances humaines, la déroute des identités et leurs démembrements et le gain sale mais facile ont produit des êtres hagards.Des drogues douces, il y en a eu, bien que leur circulation et leurs prises ne revêtent pas une importance similaire à celles de pays voisins où le rituel y représente une seconde nature. Mais l'Algérie était épargnée par une nocivité qui a embrasé le monde entier.
Aujourd'hui la majorité des pays, chacun avec ses moyens et ses recettes tentent de faire barrage à un mal hautement préoccupant. Nombreux ont joué avec l'artifice de la légalisation sans réellement mettre à l'abri leurs populations. D'autres plus rigides, Singapour, l'Iran et les pays du Golfe en tête, n'ont pas versé dans la conciliation et ont fait appel à la corde et l'échafaud contre les trafiquants et les dealers. Les pendaisons et les passages par les armes se multiplient et remettent le débat usé sur la peine de mort sur le tapis mondial.
Au vu de la prolifération du danger menaçant de plus en plus sa population et sa jeunesse, allant jusqu'à amplifier sa nargue jusqu'aux portes des écoles, l'Algérie pourrait être amenée à ne plus se fourvoyer dans des considérations philosophiques ou autres aujourd'hui inopérantes.


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