Algérie

La coalition se prépare à la bataille de Sanaa



La coalition se prépare à la bataille de Sanaa
Depuis dimanche dernier, l'offensive qui se développe sur les 3 axes du nord-ouest de la province rencontre toutefois une forte résistance qui s'est soldée par la mort d'un soldat émirati. Le syndrome de l'attaque meurtrière au missile du 4 septembre, marqué par la perte de 60 soldats émiratis, 10 soldats saoudiens et 5 bahreinis, est fortement présent dans la coalition qui a décidé de prendre pied dans un conflit jusque-là confiné aux bombardements aériens qui ont simultanément repris autour de la province de Marib. Trois zones d'implantation, censées constituer le fief des Houtis, sont prises pour cible pour tenter de « nettoyer » la région de toute présence des rebelles et ainsi faciliter l'arrivée des forces terrestres de la coalition qui accusent un lourd bilan. « Cette offensive est la plus vaste et la plus puissante depuis le début de notre opération dans la province de Marib », selon une source militaire de la coalition, qui mobilise l'artillerie « en soutien à l'offensive » menée par des hélicoptères d'attaque Apache et des avions de combat.Sur le front nord, à la frontière entre le Yémen et l'Arabie saoudite, cinq soldats saoudiens ont été tués. Le risque d'enlisement persiste pour la coalition déployant des milliers d'homme au sol (entre 5.000 e 10.000 selon des sources militaires), en plus des forces spéciales. Selon le chef d'état-major adjoint yéménite, une grande offensive, baptisée « flèche dorée », se prépare pour l'après Aïd et augure d'une dangereuse « escalade », selon le spécialiste du Yémen à l'International Crisis, April Longley. Le scénario du pire atteste, outre le langage des armes, de l'impasse politique qui fait peser de lourdes incertitudes sur la reprise des négociations de paix annoncées, pour cette semaine, par l'ONU. Alors que le Yémen sombre dans une sévère crise humanitaire, le spectre de la partition plane à la faveur du refus du président en exil, Abd Rabbo Mansour Hadi, de participer à toute négociation en l'absence d'un retrait total des Houtis des territoires conquis et de la remise des armes. Dans un bref communiqué émis de l'Arabie saoudite, la présidence yéménite a exigé la reconnaissance de la résolution 2216 du conseil de sécurité. Cette conditionnalité, difficilement acceptable du reste, a réduit à néant les efforts du médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, rassuré auparavant sur l'engagement des deux parties de participer « la semaine prochaine dans la région » aux « négociations de paix » permettant l'instauration d'un cessez-le-feu et la reprise d'une transition politique » et la création d'un « cadre pour un accord politique sur un mécanisme » en vue, justement, de l'application de la résolution 2216.La remise en cause de l'initiative onusienne s'accompagne d'une offensive de la coalition décidée de reprendre la capitale du nord et du retour annoncé du gouvernement en exil à Aden, prévu à la fin du mois de septembre. Toutes les mesures ont été prises, selon le gouverneur Nayef al-Bakri, pour sécuriser la capitale du sud par une armada de plus de 200 soldats saoudiens, émiriens et yéménites déployés au cours des deux dernières semaines. D'Aden à Sanaa, la poudrière yéménite n'est pas sans conséquence sur la stabilité régionale




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