Algérie

La CNUCED révise en baisse sa prévision pour la croissance mondiale à 2,3% en 2012


La CNUCED révise en baisse sa prévision pour la croissance mondiale à 2,3% en 2012
La Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a indiqué mercredi que la croissance mondiale devrait s'établir à 2,3% en 2012 contre un pronostic de 2,5% fait en juin dernier.
Les prédictions de cette organisation onusienne sont plus pessimistes que celles du FMI qui tablait, en juillet dernier, sur une croissance de 3,5% pour l'année en cours.
Pour la région de l'Afrique du nord, la croissance devrait s'établir à 3,9% en 2012 contre -1,1% en 2011, selon le nouveau rapport de la CNUCED.
Elle prévoit une croissance de 1,1 % dans les pays développés cette année, avec une nouvelle récession dans la zone euro (-0,4%) et une croissance d'environ 2 % aux Etats-Unis.
La croissance mondiale est passée de 4,1 % en 2010 à 2,7 % en 2011, d'après les chiffres du rapport de la CNUCED qui s'attend à une poursuite de cette tendance en 2012, et annonce une croissance de 2,3 %.
L'expansion économique dans les pays en développement et les pays en transition devrait être plus vigoureuse en 2012, avec 5 % et 4 %, respectivement, tout en étant plus faible que les années précédentes.
Par ailleurs, cette organisation constate que grâce aux progrès observés dans plusieurs grands pays, le monde en développement est moins dépendant que par le passé des pays développés, et il bénéficie d'une demande intérieure plus résiliente .
Ainsi, entre 2006 et 2012, les pays en développement ont représenté 74 % environ de la croissance de la production mondiale, contre 22 % seulement pour les pays développés.
Dans les années 1980 et 1990, en revanche, les pays développés représentaient 75 % de la croissance mondiale, proportion tombée à un peu plus de 50 % entre 2000 et 2006.
Comme l'avaient prévu les économistes de la CNUCED, l'austérité budgétaire et la compression des salaires affaiblissent toujours plus la croissance dans les pays développés sans que soient obtenus les résultats escomptés en matière de réduction des déficits budgétaires, de création d'emplois et de rétablissement de la confiance des marchés financiers.
Le rapport sur le commerce et le développement 2012 de la CNUCED, intitulé Politiques pour une croissance équitable et équilibrée , est plus spécialement consacré aux inégalités de revenu et avance que réduire les écarts croissants de richesse et de revenu aura non seulement des effets sociaux positifs, mais favorisera également une croissante économique plus forte.
Au cours des deux dernières années, la CNUCED a émis diverses mises en garde, considérant qu'un certain nombre de pays développés passaient, trop rapidement, de mesures de relance économique à des mesures d'austérité budgétaire.
Faute de dépenses publiques suffisantes pour soutenir les marchés intérieurs, la demande de biens et services, déjà faible, a stagné ou s'est affaiblie davantage encore.
Plutôt que de revigorer la confiance des entreprises et des marchés financiers, cela a alimenté le pessimisme des entreprises quant à l'avenir. D'où leur réticence à investir dans de nouvelles capacités de production ou à embaucher de nouveaux travailleurs, poursuit le rapport.
Les pays en développement restent, toutefois, vulnérables face à un affaiblissement de la demande dans les pays développés, et ce, pour ce qui est de leurs exportations dont l'affaiblissement est tout à fait probable à mesure que les programmes d'austérité continuent d'être appliqués, notamment en Europe.
La stagnation des volumes exportés vers les marchés des pays développés et une tendance à la baisse des prix des produits de base depuis le deuxième trimestre de 2011 illustrent déjà cette évolution.
De plus, l'instabilité financière dans les pays développés pèse sur les flux financiers vers les pays émergents et ajoute à l'instabilité des prix des produits de base.
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