Algérie

La CNUCED appelle à libérer le dynamisme du secteur privé pour booster le commerce intra-africain



La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) a appelé jeudi à libérer le dynamisme du secteur privé pour booster le commerce intra-africain.Selon le Rapport 2013 sur le développement économique en Afrique de la CNUCED, le secteur privé africain est défaillant principalement à cause de contraintes, telles les tarifs douaniers élevés au niveau du commerce entre pays africains,et il faut relever les contraintes particulières du secteur privé africain dans le contexte d'un commerce intra-africain rénové, dynamique et prometteur.
"Il s'agit de libérer le potentiel commercial du secteur privé en s'attaquant aux caractéristiques de la structure des entreprises africaines car cela entrave le commerce régional", a déclaré l'expert de la CNUCED à la Division Afrique, Patrick Portes.
Dans le Rapport 2013, sur la base des données qui ont été constituées par huit communautés africaines sur une période de 15 ans, on constate que le commerce des marchandises en Afrique a connu une croissance très rapide.
"La valeur a été multipliée par quatre sur ce laps de temps mais cela ne suffit pas pour que l'Afrique devienne un compétiteur important au niveau mondial", a expliqué Patrick Portes.
L'Afrique ne représente que 3% des exportations mondiales et 8% des importations mondiales. Elle ne dégage que 2% d'excédent commercial sur les 15 dernières années quand le reste du monde constitue un excédent de 40%, a-t-il précisé.
On note que la plupart des entreprises en Afrique sont situées dans le secteur informel. Le volume du commerce informel est très important et si on ajoutait le volume estimé des échanges transfrontaliers informels au chiffre du commerce structuré on aurait, au lieu des 10% du commerce intra-africain, un volume de 20%.
"On entend par régionalisme développementiste une coopération entre pays qui porte sur un large éventail de domaines, donc largement au-delà du domaine du commerce et de la facilitation du commerce, et qui englobe l'investissement, la recherche- développement et la politique industrielle" a expliqué l'expert de la CNUCED.
La CNUCED note que les communautés économiques régionales réalisent une partie très importante de leurs échanges intra- africains au sein même de leur bloc commercial régional avec des variations très sensibles puisque cela peut aller de 78% pour les pays membres de la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC) à seulement 20% pour la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).
Depuis 5 ans, le commerce intra-africain offre des débouchés totalement inexploités pour de nombreuses catégories de produits, en particulier le pétrole et les produits agricoles, puisque les combustibles (gaz, minerais) représentent seulement 15% des produits échangés entre pays africains.
On est confronté directement à la capacité industrielle de l' Afrique qui a baissé de 14% depuis 5 ans. Il reflète l'aggravation du retard de l'Afrique dans l'industrie de transformation et la baisse de l'investissement direct étranger de l'ordre de 18%. Une réforme industrielle devrait être envisagée à un niveau régional et pas seulement national.
Bien qu'on note une baisse de l'investissement étranger direct de 18%, on constate que les pays africains investissent désormais plus sur le continent (+5% entre 2003 et 2010). Les investissements sont principalement dirigés vers les secteurs innovants comme celui des services (téléphonie, transport) L' Afrique du Sud se situe aujourd'hui en 5ème position de la liste des pays investisseurs en Afrique, devant la Chine et les autres pays émergents.
Xinhua


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