Photo : S. Zoheir
Par Younès Djama
Sur fond de versement d'indemnités, le débat sur la surveillance des prochaines élections locales (29 novembre) est engagé. C'est Mohamed Seddiki, président de la Commission nationale de surveillance des élections locales (Cnsel), qui lance le premier les «hostilités», en attendant la réponse de l'Administration. S'exprimant, samedi dernier, sur les ondes de la Radio nationale, M. Seddiki a évoqué un comportement «discriminatoire» de l'autorité publique entre les deux instances, la commission de supervision ayant été dotée, selon lui, de «tous les moyens», outre les indemnités versées aux magistrats en contrepartie de la mission de supervision contrairement à la commission de surveillance qui «est dépourvue de moyens et qui ne perçoit pas d'indemnités». Celui qui a eu à assumer la même mission lors des dernières législatives (10 mai), a par ailleurs regretté que les prérogatives conférées à son instance dans le processus électoral se limitent à la «surveillance et à la saisine». M. Seddiki, qui intervenait dans l'émission «Débat de la semaine» de la Chaîne I, a précisé que la Cnsel n'avait que «peu de prérogatives» et que son rôle «se limitait à la surveillance et la saisine» alors que ce rôle devait être «complémentaire» à celui de la commission de supervision des élections, constituées de magistrats. Il appelle à «la fusion» des deux instances en une seule commission, déplorant que les magistrats «n'aient pas informé» la Cnsel de leur rapport de fin de mission relatif aux élections législatives du 10 mai. Selon l'invité de la Radio, «presque tous les recours» envoyés par la Cnsel à la commission de supervision durant les dernières législatives «sont restés sans suite». La loi organique relative au régime électoral a mis en place une Commission nationale de supervision des élections constituée exclusivement de magistrats désignés par le président de la République. Cette commission a été installée pour la première fois lors des dernières élections législatives. L'invité de la Radio a, ensuite, appelé l'Administration à faire preuve de «neutralité» lors du rendez-vous électoral du 29 novembre, après avoir considéré la commune comme «le noyau central de l'Etat». Il a appelé à rétablir les élus dans leurs prérogatives, rappelant que les partis politiques s'accordaient sur la nécessité de réhabiliter le président de la commune et de mettre fin à «l'assujettissement de l'élu à l'Administration». Le responsable a estimé, en outre, que l'installation mercredi 17 octobre de la Cnsel était intervenue «en retard». Cette instance aurait dû être installée, selon lui, un mois au moins, avant la date du dépôt des listes, afin qu'elle puisse contrôler l'opération de révision des listes électorales et le dépôt des listes de candidatures. Concernant l'influence des approches et orientations, très diverses, des partis dans le travail de la commission, M. Seddiki a fait savoir qu'une cohésion régnait au sein de son instance entre les représentants des partis et que les divergences étaient soumises à l'arbitrage de la loi et du vote. Il s'est toutefois dit optimiste quant à la participation aux prochaines échéances, indiquant que «quand le citoyen a le sentiment que les élections refléteront son choix, il y participera», d'autant plus, a-t-il dit, que «le président d'APC est son premier interlocuteur lorsqu'il rencontre des problèmes dans son quotidien».
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Posté Le : 21/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y D
Source : www.latribune-online.com