«Le crédit c'est
bien, l'assurance c'est mieux», a préconisé hier M. Chérif Benhabiles, cadre
dirigeant au niveau de la Caisse nationale de Mutualité agricole (CNMA), lors
d'une rencontre de sensibilisation des éleveurs autour de la convention
CNMA-Danone.
Cette convention,
signée au mois de mars dernier entre les deux parties, «vise une protection de
l'éleveur contre les dangers qui menaceraient ses bovins, comme la mortalité
résultant des maladies, accidents de l'élevage, ou autres intoxications, ainsi
que l'incendie et les risques accessoires qui toucheraient son patrimoine»,
devait expliquer le conférencier. Ajoutant à ce propos que «Danone prend en
charge les frais de cette assurance, dont le tarif est de 3.600 dinars par
vache et par an, alors que l'assurance groupe est gratuite».
Bien sûr, l'offre
concerne exclusivement ses partenaires parmi les éleveurs, qui lui consacrent
leur production laitière. Car, c'est à travers cette relation que Danone peut
récupérer ses frais engagés en matière d'assurance, notamment en prélevant des
retenues sur le prix du lait collecté.
Ainsi, «l'éleveur
est mis à l'abri de tous les risques», et ne lui reste donc plus qu'à s'atteler
à sa tâche essentielle qui consiste à améliorer sa production en quantité et en
qualité. «Offrir de bonnes conditions de travail à l'éleveur, en lui prodiguant
toute l'assistance nécessaire, allant de la mise à sa disponibilité des
aliments de bétail, jusqu'à lui procurer des génisses», voilà la stratégie de
Danone pour collecter au bout du parcours une plus grande quantité de lait,
matière première de toute son activité, et surtout s'assurer un partenariat
pérenne avec les éleveurs. Une stratégie qui s'inscrit en droite ligne des
préoccupations de la CNMA, qui en tant que mutualité estime «qu'un éleveur est
un agent économique qui doit être soutenu par des mécanismes autres que ceux
étatiques». Aussi cette initiative, jugée «louable» par les représentants de la
chambre d'agriculture locale, devrait permettre de secouer d'autres opérateurs
économiques pour se lancer dans des partenariats du genre, avec les éleveurs
afin de se tailler une part du marché de la collecte de lait. «Et la
concurrence qui en découlerait ne serait que bénéfique pour la production
nationale du lait, et pour la wilaya de Constantine en particulier qui veut se
hisser au rang de wilaya modèle dans ce créneau», souligne-t-on.
Notons que de
pareilles rencontres «de prévention, de vulgarisation et de rapprochement avec
l'agent économique (l'éleveur)» sont organisées à travers 25 wilayas du pays,
où des relations de partenariat sont nouées sur ce plan entre les deux parties.
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Posté Le : 21/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com