L'heure de vérité a sonné et le rendez-vous, le plus attendu est enfin arrivé, un congrès inédit de l'opposition, c'est le 1er dans les annales politiques algériennes, la classe politique de l'extrême droite à l'extrême gauche s'est alignée derrière le pôle de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique. Elle tient ses promesses et organise sa première conférence, hier, à l'hôtel Mazafran, à Zéralda en présence de 120 personnalités nationales et plus de 20 partis politiques.La CNLTD observée comme un bras de fer et un contre pouvoir qui vient de dessiner les perspectives du pays pour les jours à venir, est la première initiative dans l'histoire de l'Algérie, où l'opposition toutes tendances confondues «islamistes, démocratiques, laïques» s'est rapprochée, afin de mettre en place une plateforme commune pour mener le pays vers de nouveaux horizons. Plusieurs figures politiques et nationales avaient répondu favorablement à la conférence de la transition démocratique, parmi les invités, figurent l'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, l'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, le militant des droits de l'Homme Ali Yahia Abdenour, Mohamed-Chafik Mesbah, excolonel de la DRS, Karim Tabbou, président du Parti de l'Union démocratique et sociale, ainsi que le parti FIS dissous. On a observé Abdelkader Boukhemkhem et évidemment les fondateurs de la Coordination, le RCD, MSP, Ennahda, Jil Jadid, FJD, El islah, et l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour. Ils étaient tous d'accord sur la démarche à déployer pour faire pression sur le régime en place, a fait savoir Mouloud Hamrouche rencontré dans les coulisses de l'hôtel, tout en affirmant «C'est la dernière chance pour l'opposition pour conduire le pays vers la démocratie», lance-t-il juste après son arrivée, même sentiment exprimé par Mohcène Belabès qui a, en effet, exhorté les autorités algériennes à céder à la voix du peuple. Toutefois, Djilali Sofiane n'a pas hésité de rappeler que cette initiative restera gravée et ancrée dans l'histoire de l'Algérie, elle constitue une occasion importante pour unir les rangs de l'opposition et instaurer un cadre national pour sauver le pays, avant d'ajouter, que «c'est aujourd'hui ou plus jamais, pour que l'Algérie doit être ou ne pas être», explique-t-il. Dans le même sillage, le président du parti Ennahda, Mohamed Douibi, a fait savoir en marge de cette rencontre, que «les invités et les personnalités nationales vont approuver à la fin les recommandations qui seront issues de ces débats, et ensuite on va les faire soumettre au gouvernement, qui est dans son intérêt de répondre favorablement à nos doléances, sinon on va continuer à militer à travers tous les moyens afin de parvenir à nos objectifs». Par contre, dans une allocution très brève, Ahmed Benbitour a mis en avant la situation confuse dans laquelle le pays est plongé. L'Algérie vit une crise grave et complexe qui menace son unité et ce qui reste de la cohésion des institutions de la République. Les défis auxquels elle fait face actuellement sont immenses, ils risquent de compromettre son présent et son devenir, même les anciens cadres du parti FIS dissous, ont mentionné l'obligation d'aller vers une période de transition démocratique et l'élaboration d'une Constitution consensuelle entre les principaux acteurs politiques pour parachever cette transition. Pour Abdelkader Boukhemkhem, le moment est venu pour faire la rupture avec le statu quo et l'instauration d'un Etat de droit et ouvrir à la promotion des libertés, des droits de l'Homme et de la justice qui demeurent aujourd'hui primordiaux. Il est important de savoir, que l'Algérie a même colmaté ses plaies et ses déchirures, devant l'union des hommes politiques venus de tout le territoire national afin de témoigner sur la naissance d'une Algérie, forte et démocratique. Une image frappante où islamistes et laïques s'assoient côte à côte pour dire non au despotisme.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyes Kadir
Source : www.lnr-dz.com