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La CNESL saisira le président de la République Pour dépasser ses divergences avec l'administration



La CNESL saisira le président de la République                                    Pour dépasser ses divergences avec l'administration
Lors d'une conférence de presse, tenue hier matin au siège de l'ex-CPVA, le président de la CNSEL a qualifié le silence de celle-ci « d'inquiétant ». « Elle ne nous a pas fourni de réponses claires et suffisantes sur nos revendications », a-t-il ajouté. Enumérant le contenu de certains recours après la validation des listes, il dira que « dans certaines wilayas comme Béjaia, malgré des décisions de justice en référé, l'administration a refusé d'exécuter celles-ci ». Sur la question du bulletin unique, il dira ne pas comprendre les motivations des autorités qui avaient utilisé celui-ci de 1962 à 1988 puis en 1992. Il révélera au passage le contenu d'une rencontre avec une ONG dont fait partie un Tunisien pour battre en brèche l'argument du risque de voir un nombre élevé de bulletins nuls. Le pourcentage en Tunisie où 90 partis ont concouru sur un seul bulletin fut de 2%. « Ce dernier offre des garanties pour contrecarrer une éventuelle fraude ». A propos des inscriptions des éléments de l'ANP, il dira que « c'est une question de principe, car le décret présidentiel a fixé des dates limites pour la révision des listes. Il ne s'agit nullement d'une remise en cause du rôle de l'armée nationale ».
CONTRÔLE TECHNIQUE ET POLITIQUE Au cours de cette première sortie devant les journalistes et en présence des représentants des partis politiques, il a rappelé les principaux points d'achoppement avec le ministère de l'Intérieur. Il s'agit notamment de l'option du bulletin unique, de l'inscription en dehors des délais légaux et de la représention des femmes. « Si ce blocage persiste, nous serons obligés de recourir au Président Bouteflika qui est le magistrat suprême », tonnera M. Seddiki. Ce dernier a par ailleurs tiré à boulets rouges sur le directeur des libertés publiques du ministère de l'Intérieur qui « ne doit pas s'ériger en donneur de leçons ou en partenaire politique. Il est responsable dans une institution qui doit assurer la neutralité du vote et se mettre au service du citoyen ». Pour lui, « réduire la commission à un bureau de doléances matérielles est blessant et faux. Nous sommes des bénévoles, car nous n'avons demandé ni voiture de luxe, ni séjour dans des hôtels », partant du fait que des membres de la commission au niveau des communes sont de « simples chômeurs pour qui une puce de téléphone est une dépense ». Il s'est surtout montré soucieux de démontrer que la commission qu'il préside ne doit pas être un simple faire-valoir mais « une force de proposition pour que le scrutin se déroule dans de bonnes condition de régularité et de transparence ». Le contrôle ne serait pas, autrement dit, « de nature technique mais aussi politique, car nous sommes des militants qui, sans être des jusqu'au-boutistres, voulons parfaire et améliorer les lois ». Pressé par les représentants des médias sur l'éventualité pour la commission de jeter le tablier, M. Seddiki a affirmé que « c'est une question prématurée et que la décision sera prise en temps opportun ». Une option quelque peu exclue car, dira-t-il, « les membres de la commission sont conscients des enjeux de cette consultation ». Interrogé sur les enquêtes menées par la Gendarmerie qui a convoqué des candidats, il a affirmé « qu'il était souhaitable que cette décision ne soit pas prise mais que celui qui n'a rien à se reprocher n'a pas à s'inquiéter ».


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