Algérie

La CNDDC dénonce la répression



La CNDDC dénonce la répression
Les représentants de la Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC-aile Nordine) dénoncent «les multiples harcèlements dont sont victimes leurs militants». L'emprisonnement de 10 activistes à Laghouat et la disparition de Ali Attar sont, pour eux, «de graves atteintes aux droits humains».Intervenant lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger au siège de SOS Disparus, le porte-parole de la CNDDC, Aziz Nordine, a annoncé «l'organisation de rassemblements ouverts et illimités au centre-ville de Laghouat». «Nous attendons la date qui sera fixée pour l'appel. Le verdict a été rendu mercredi dernier.Cette fois-ci, les militants de la CNDDC des 48 wilayas se déplaceront à Laghouat pour tenir un rassemblement ouvert jusqu'à la libération de nos camarades», indique-t-il. Actuellement, les 10 militants sont en grève de la faim. Outre l'emprisonnement de Kahled Boussaïd, militant à Ménéa, condamné à trois ans de prison depuis décembre 2013 et actuellement détenu au pénitencier de Ghardaïa, la CNDDC dénonce fermement l'interpellation forcée de Ali Attar. «Il est âgé de 28 ans. C'est un technicien supérieur en informatique.Il a l'habitude de gérer un cybercafé au quartier Ruisseau, à Alger. Il a été interpellé le 9 février dernier à 14h par 8 agents civils, venus à bord de 4 véhicules blindés. Nous ne savons pas pour quel motif il a été arrêté. Mais ce qui est inadmissible, c'est que jusqu'à l'heure actuelle, personne ne sait où il se trouve. Sa famille le cherche dans tous les commissariats. Ses parents se sont rendus au commissariat central, mais on n'a eu aucune information sur son lieu de détention», explique Aziz Nordine.Et de poursuivre : «Le Réseau des avocats défenseurs des droits de l'homme (RADDH) saisira le procureur de la République et le groupe de travail onusien sur les disparitions forcées.» Dans ce sillage, l'association SOS Disparus saisira, elle aussi, «le même groupe, ainsi que celui sur la liberté d'expression», souligne un de ses membres, Hacène Ferhati. Par ailleurs, les militants de la CNDDC de Oued Souf sont victimes de violences de «baltaguia».«A chaque fois que nos militants de Oued Souf organisent des activités, des groupes de jeunes envoyés par des forces occultes recourent à la violence pour les intimider», dénonce Aziz Nordine. Et d'ajouter : «A Biskra, le militant Abdelkader Hasnat reçoit quotidiennement des menaces de mort.» Le porte-parole de la Coordination avance le chiffre de «150 militants de la CNDDC poursuivis actuellement par la justice».




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