Algérie

La CNDDC compte influer sur la présidentielle



La CNDDC compte influer sur la présidentielle
«Le discours du pouvoir est clair et ne se cache pas : il veut juste nos voix sans aucune contrepartie», laisse entendre Tahar Belabès.Très discrets depuis le revers de la grande manif du 28 septembre 2013, hormis l'annonce sur les réseaux sociaux d'une grande manifestation pour le 27 février 2014 à Ouargla et la tenue d'un sit-in de solidarité avec les chômeurs incarcérés d'El Ménéa, la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs vient d'occuper la rue et faire entendre sa voix devant le siège de la wilaya, en ce premier jour de l'année amazighe.Les chômeurs ont tenté, hier matin, de s'introduire au cabinet du wali pour le prendre à témoin du dépôt de la demande d'agrément d'une association de wilaya des chômeurs. Une démarche entreprise suite à la dernière audience accordée par Ali Bouguerra, wali de Ouargla, qui a exigé de Tahar Belabès et ses collègues de la CNDDC de se rassembler officiellement dans le cadre d'une association de chômeurs afin d'être reçus et entendus en tant que tels. Ces derniers ont donc organisé, en fin de semaine, une assemblée générale constitutive en la présence d'un huissier de justice, qui a supervisé et consigné toute la démarche, et introduit le dossier auprès de la DRAG de Ouargla, hier. Interpeller directement le wali, une phrase qui revient souvent dans la bouche des leaders de la CNDDC qui réclament l'ouverture d'un canal de dialogue direct avec les autorités, notamment le wali de Ouargla auquel ils promettent une grande manifestation dès la semaine prochaine.L'objectif de cette nouvelle manif est de «dénoncer des magouilles d'une nouvelle nature à l'AWEM». En effet, selon Tahar Belabes, son comité détient des preuves de l'existence d'une supercherie consistant en l'«injection de milliers offres d'emploi fictives pour faire croire à la rue que tout marche bien et que l'embauche existe et passe par le canal de l'agence de l'emploi». Dans quel but ' Notre interlocuteur pense que «ce stratagème veut tout simplement altérer la vérité et tromper les autorités centrales pour ce qui est d'une décongestion de la situation par l'ouverture de postes d'emploi pétroliers ouverts à tous». Le porte-parole de la CNDDC estime également que «des élus très influents empoisonnent la situation par la création d'une société civile parallèle qui dit oui à tout bout de champ et qui jette l'opprobre sur les vrais acteurs de la société».En tout cas, une semaine chaude s'annonce à Ouargla avec l'organisation de plusieurs rassemblements de la CNDDC dans les différents quartiers de la ville pour briser la monotonie et faire entendre une voix différente, une sorte de propagande anti-présidentielle, avoue Tahar Belabès qui reste pessimiste quant à des changements politiques majeurs, mais compte bien faire entendre un autre son de cloche dans l'ambiance préélectorale qui s'installe petit à petit à travers le pays. «C'est ce que nous allons dire à notre base qui compte désormais toutes les franges exclues et démunies, celui qui ira voter en avril sera comptable de son geste, car nul ne peut prétendre ne pas savoir ou être trompé, le discours du pouvoir est clair et ne se cache pas, il veut juste nos voix sans aucune contrepartie.»




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