Objet de
harcèlement depuis les années 2000, Hassan Bouras, journaliste
et militant des Droits de l'Homme, s'est déplacé hier à Oran pour animer une
conférence de presse au siège de la LADDH. Son cas et celui de sa famille, y compris
de sa mère d'âge respectable, subissant diverses formes de harcèlement à El Bayadh, lieu de leur résidence, est désormais entre les
mains des organisations internationales de défense des Droits de l'Homme au
niveau international. C'est ce qu'a annoncé Chouicha Kaddour, représentant de la CNCD-Oran
qui a pris en charge ce dossier de déni de droit et d'abus de pouvoir. En effet,
un dossier complet des harcèlements que subit cette famille dans sa ville a été
transmis à Amnesty International, à Human Watch Rihgts
pour mener une campagne internationale en leur faveur. Etant membre de la LADDH, Hassan Bouras peut bénéficier de mécanismes de protection spéciaux
que ces ONG ainsi que le Conseil onusien des Droits de l'Homme négocient avec
des gouvernements, expliquera le porte-parole de la CNCD-Oran. D'autre
part, avec la LADDH,
la CNCD-Oran
envisage de recourir aux juridictions internationales, notamment les
conventions internationales ratifiées par l'Algérie, pour revoir les affaires
où il a été condamné abusivement. Lors de sa conférence de presse, Hassan Bouras est revenu sur ses déboires avec la justice à cause
des scandales qu'il avait soulevés en tant que journaliste.
Il avait été condamné à deux ans de prison
ferme, ce qui a amené l'organisation RSF de se mobiliser autour de son cas. Tout
récemment, en avril dernier, il a entamé une grève de la faim de dix-huit jours,
suite au «dépouillement de sa mère d'un bien foncier qu'elle occupait depuis
plus de cinquante ans par mesure de rétorsion contre lui ». Hassan Bouras a cité les personnes représentant des institutions
de la République qui avaient sollicité sa collaboration en échange du règlement
de tous ses problèmes professionnels et ceux de sa famille. Déclinant l'offre
en sa qualité de militant des Droits de l'Homme, il a relevé l'acharnement
contre lui dans sa propre ville où il est « interdit d'accéder à certaines
administrations et services publics ». Précisons que c'est Me Mustapha Bouchachi qui a réussi à le persuader de mettre fin à sa
grève de la faim. Pour leur part, une délégation de la CNCD-Oran
s'est déplacée chez lui pour lui témoigner son soutien. C'est à ce moment-là
que le recours aux ONG a été décidé pour desserrer la pression que subit cette
famille.
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Posté Le : 22/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com