Algérie

La CNCD divisée en deux structures



Après deux actions réussies – marches du 12 et du 19 février derniers – le différend sur le rôle des partis dans cette organisation a posé problème. Tout a commencé à  la veille de la marche du 19 février, empêchée par un impressionnant dispositif de sécurité.
Le collectif de jeunes «Algérie pacifique» avait exigé le retrait des partis politiques. Et les tractations ont commencé au lendemain de la marche. Les résultats sont tombés hier. A l'issue d'une longue et houleuse réunion, les membres de la Coordination ont étalé leurs divergences au grand jour et ont décidé de se séparer. La CNCD est désormais scindée en deux structures. La première regroupe la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), les syndicats autonomes (Snapap, CLA, Satef et CNES), le Collectif des jeunes chômeurs, l'organisation Algérie pacifique et SOS Disparus. Selon Rachid Malaoui, président du Snapap, elle sera appelée «Coordination de la société civile».   
Marche chaque samedi à  Alger  
Pour leur part, les partis politiques (RCD, MDS, PLD), le Collectif des étudiants, le réseau Wassila, le mouvement des archs, l'Association nationale des familles des disparus, l'Association de défense des droits des enfants, le Collectif national pour la liberté de la presse (CNLP), le président d'honneur de la LADDH, Ali Yahia Abdennour et Fodil Boumala décident de rester dans la CNCD. Ils votent pour l'organisation de marches hebdomadaires (chaque samedi) à  Alger. «La Coordination a décidé d'organiser une marche chaque samedi à  partir de la place des Martyrs vers la place du 1er Mai. C'est la majorité qui a pris cette décision et, en démocratie, la minorité suit la majorité», a précisé Ali Yahia Abdennour lors d'un bref point de presse animé à  l'issue de cette réunion. Et d'ajouter : «Les organisations sont également libres d'organiser des marches dans les wilayas de l'intérieur du pays.» En parallèle, Rachid Malaoui a animé, lui aussi, un point de presse pour expliquer les motivations de la décision de créer une nouvelle coordination : «Nous avons dit que les partis politiques ne devraient pas diriger la Coordination. Les partis devraient soutenir l'action de la société civile.», justifie-t-il. Dans un communiqué rendu public en fin d'après-midi, les membres de cette nouvelle structure expliquent davantage les raisons qui les ont amenés à  sortir de la CNCD : «Devant le refus de la clarification des objectifs de la CNCD et la tentative de la caporalisation de la coordination, il a été décidé de refuser cette tentative d'enfermer la coordination dans un carcan partisan étroit et assumons cette rupture.» «Nous avons décidé de continuer le combat pour aboutir au changement réel du système avec la participation de la société civile et des forces sociales autour d'une charte qui aura pour but d'identifier clairement la composition et les objectifs de la coordination», ajoutent-ils.  
 


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