Algérie

La CNAS suscite l?inquiétude à M?sila



Le désarroi des diabétiques Les diabétiques de la wilaya de M?sila, au nombre de 1934, sont confrontés, depuis quelque temps pour les uns, au problème du refus de la CNAS de proroger le délai de validité de la carte qui ouvre droit à la délivrance gratuite de médicaments, et pour les autres, aux exigences injustifiées des médecins de la CNAS exerçant dans certains centres de paiement. « Ces diabétiques, dira le président de l?Association des diabétiques, M. Herizi Abdelaziz, connaissent un véritable calvaire pour survivre, et ne savent plus à quel saint se vouer pour sortir de cette interminable galère ». « Le supplice des enfants démunis, a-t-il enchaîné, à qui la CNAS refuse la prorogation de la validité de leurs cartes, notamment ceux dont les parents ont une situation non assainie avec la CASNOS ». Et de s?inter- roger : « Pourquoi payent-ils pour les défaillances des parents ? N?est-ce pas les pousser, en absence d?insuline, à une mort certaine ? ». Sur un autre registre, les diabétiques font face à une situation inédite, qui fait que tout un chacun doute de la qualité de médecin pour certains qui activent en tant que médecins conseils dans des centres de paiement d e la CNAS. Cela peut se vérifier, nous dit-on, dans de nombreux cas. Chose curieuse, pour ces médecins contrôleurs, le diabète est une maladie curable, car si le malade présente, après les analyses une glycémie normale, on refuse de leur notifier l?acquisition gratuite de médicament. C?est le cas de Mouloud dont la femme est diabétique insulino-dépendant depuis 15 ans. En se présentant au contrôle médical de la CNAS de M?sila après analyse avec un taux de glycémie de 0,85, le médecin- conseil lui a refusé la notification pour l?acquisition gratuite de médicament. Il ne semblait pas être convaincu du livret octroyé aux malades chroniques ; il a exigé un taux supérieur à 0,85, a-t-il soutenu. Il a fallu, a-t-il ajouté, refaire les analyses, et obtenir un taux de glycémie supérieur à 2 g/l. « Un cas similaire a été vécu au contrôle médical de la CNAS de Magraâ, nous dira le président de l?association, par une enfant, qui s?est présentée avec un taux de glycémie normale au contrôle médical. Le médecin, a-t-il précisé, lui a déclaré, qu?il était guéri de la maladie. L?enfant s?est gavé après coup, de tout ce qui lui était prohibé, ce qui lui a valu une évacuation en urgence à l?hôpital de M?sila dans un état comateux ». « Des cas similaires sont signalés à Hammam Dalaâ et Selmane ben Hamou, mais, dira le Dr Barkati, spécialiste en la matière ». « L?autre contrainte qui affecte le quotidien des diabétiques de la wilaya réside, d?une part, dans le refus du remboursement au profit des assurés des bandelettes réactives nécessaires à la détermination de la glycémie et la chimie des urines, et d?autre part, le refus de la pharmacie de la CNAS de s?approvisionner en bandelettes réactives et d?exclure par voie de conséquence, les diabétiques démunis d?en user pour contrôler leur glycémie à l?aide du glucomètre », a déclaré avec amertume, M. Heriz, président de l?association. « Quand bien même, a-t-il ajouté, la convention entre le ministère de la Solidarité et la CNAS évoque la prise en charge par celle-ci, pour le compte de l?Etat, au titre de la solidarité nationale, des frais pharmaceutiques concernant les malades chroniques démunis et non assurés, et qui ne peuvent s?acheter les bandelettes réactives pour la détermination de la glycémie que la CNAS refuse de rembourser, et d?en pourvoir les pharmacies de la CNAS. » Même la note de la direction générale de la CNAS qui rappelle que les bandelettes réactives figurent dans la nomenclature de l?appareillage, et sont, de ce fait, remboursables. Rien n?y fait, à la CNAS de M?sila, c?est le black-out sur l?affaire des bandelettes. Signalons, au passage, qu?il est enregistré 1934 diabétiques au niveau de l?association. Cette maladie a évolué durant ces deux dernières années, atteignant 115 malades en 2005, et 154 diabétiques en 2006.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)