Algérie

La CMA pourrait signer l'accord de paix le 15 avril



La CMA pourrait signer l'accord de paix le 15 avril
Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, demande au Conseil de sécurité de faire pression sur la Coordination du mouvement de l'Azawad (CMA), regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad, le Haut- Conseil pour l'unité de l'Azawad et le Mouvement arabe de l'Azawad, et d'adopter si cela est nécessaire des sanctions. Plus d'un mois après la signature de l'accord de paix et de réconciliation par la plate-forme d'Alger du 14 juin et le gouvernement malien, ce groupe de rebelles du Nord, qui a réclamé un « délai raisonnable » pour consulter la base, traîne les pieds. « Ceux qui, malgré tout, auront choisi de se mettre en travers du chemin menant à la paix ne laisseront à la communauté internationale que le choix de les isoler et de les traiter comme tel en leur imposant des sanctions », estime Abdoulaye Diop. Et de préciser à l'endroit des membres du Conseil de sécurité, qui s'est réuni jeudi dernier, que son pays est prêt pour la paix. « Les Maliens, dit-il, sont fatigués de la guerre. Ils veulent tourner cette page sombre de l'histoire de notre nation, une et indivisible. » « Si l'accord d'Alger, qui offre une plus grande autonomie au nord du pays et permet de mettre fin à un conflit qui fractionne le pays depuis 2012, échoue, la paix au Mali, voire au-delà, serait en danger », prévient le ministre malien. Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de maintien de la paix, croit aussi en cet accord de paix appuyé par l'ensemble de la communauté internationale. Il appelle toutes les parties à saisir cette chance « historique » pour la restauration d'une paix définitive. Il a estimé lors de cette réunion du Conseil de sécurité que le Mali « a atteint un moment-clé de son processus de paix ». « La paix est à la portée du pays », dit-il, révélant aux membres du Conseil, en présence du ministre malien des Affaires étrangères, que la CMA « a manifesté son intention de donner son accord à ce projet » à Alger. Quand ' La date du 15 avril a été avancée par Modibo Kéita, le Premier ministre malien, lors d'une rencontre à Bamako avec les responsables des partis politiques. Parmi les raisons de ce revirement, certains avancent la peur de responsables du MNLA de se retrouver seuls depuis que la majorité de leurs compagnons du Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad et du Mouvement arabe ont commencé à prendre leurs distances avec eux. En effet, ces deux mouvements, qui ne veulent pas subir le même sort que ceux du M23 en RD Congo, ont fait part, juste après que le nouvel amenokal Mohamed Ag Intalla ait pris fait et cause pour l'unité du pays, leur intention de parapher l'accord d'Alger pour peu que leurs « observations » soient prises en considération. A Bamako, une partie de la presse locale croit savoir qu'« aucune décision n'a été prise par le MNLA pour parapher ou non le document » dont la signature définitive aura lieu « sans ambages », selon Modibo Keita, au Mali. Jeudi dernier, l'Union européenne est montée, elle aussi, au créneau. Michel Reveyrand de Menthon, son Monsieur Sahel, a appelé la CMA à parapher dans les plus brefs délais le document afin qu'il puisse être signé et entrer en vigueur le plus rapidement possible pour la paix et la réconciliation au Mali.




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