Le 7 novembre dernier, nous revenions sur l'histoire d'un professeur en médecine dentaire au CHU de Blida relevé de ses fonctions. Intitulé Le calvaire d'un jeune professeur, cet article a relaté le témoignage de ce chirurgien-dentiste qui se dit «lésé». Les enseignants hospitalo-universitaires du service d'ODF de la clinique Zabana de Blida nous ont écrit pour apporter quelques précisions. D'emblée, ils soutiennent que ce médecin n'a aucunement été victime d'une quelconque «hogra» mais a été démis de ses fonctions pour «le harcèlement impitoyable de ses collègues». « En 2015, 6 mois après son arrivée à la clinique, il commençait à harceler des enseignants, ses aînés de surcroît», nous ont écrit ces hospitalo-universitaires dans une mise au point. «L'année d'après, de jeunes résidents ont été malmenés; plus grave, une résidente a fait l'objet de calomnies que la morale réprouve», ajoute la même source. «Malgré toutes les tentatives des aînés pour qu'il fasse preuve d'un peu d'humanisme, rien n'y fit, il persistait dans sa tyrannie», est-il soutenu. Les anciens collègues de ce chef de service indiquent que son comportement a mené à un exode de ce service. «Á cause de son comportement tyrannique 13 enseignants, et non des moindres (démission, retraite précipitée, mutation) nous ont quittés, 15 agents paramédicaux sont partis aussi», est-il révélé. «Certains de ces enseignants ont eu des dépressions, des agents paramédicaux humiliés en pleine salle clinique pleuraient, devant nous à chaudes larmes», poursuit-on. Une tentative de réconciliation a été tentée par l'ancien recteur, en vain! «Il a redoublé de férocité contre les enseignants, les résidents, ce qui a conduit les deux ministères (Santé et Enseignement supérieur) à diligenter une commission dont le rapport a conduit à le relever de ses fonctions, en tant que chef de service», précise-t-on. «Sous la conduite d'une cheffe de service par intérim, l'ambiance de travail est redevenue agréable, boostant ainsi l'activité tant hospitalière qu'universitaire, l'esprit de famille renaît», attestent-ils non sans avouer que le Conseil d'Etat avait donné raison à ce médecin limogé. «Le Conseil d'Etat a, certes, rendu un jugement pour qu'il soit réintégré dans son poste, mais ce poste n'existe plus, suite au décret interministériel partageant la clinique en deux services», justifient les mêmes médecins. Ils vont plus loin en affirmant qu'il n'est pas à ses premiers déboires. «Il a toujours été en situation conflictuelle dans le service où il exerçait et a été suspendu pendant plusieurs années au CHU de Béni Messous», ont-ils conclu.
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Posté Le : 21/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com