La clé de la satisfaction de Dieu: la conscience
La clé de la satisfaction de Dieu: la conscience
L’associationnisme existe sous plusieurs formes. En prenant d’autres divinités que Dieu, les individus recherchent leur approbation. Ils placent leurs espoirs en celles-ci et font de leurs jugements des vérités. C’est ainsi qu’un individu s’asservit à des millions de divinités imaginaires. Il espère trouver du soulagement chez ces créatures tout aussi impuissantes que lui alors qu’il se situe dans une impasse et connaît à cause de cela une grande perte:…l’association à (Allah) est vraiment une injustice énorme. (Sourate 31, Luqman: 13)
Il faut préciser qu’un tel individu se fait du mal, car «en vérité, Allah n’est point injuste à l’égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tort à eux-mêmes. « (Sourate 10, Yunus: 44)
Le croyant est pur de tout associationnisme ou autre forme d’ignorance. Il ne place pas ses espoirs dans des divinités imaginaires ni ne cherche à leur plaire en leur devenant servile. Il sert Dieu seul et recherche Son seul plaisir en y vouant tous ses efforts.
La clé des efforts sur la voie de Dieu consiste à rechercher la satisfaction de Dieu au maximum. Lorsqu’il a plusieurs choix - licites - possibles, le croyant se doit d’opter pour celui qui plaît le plus à Dieu.
En résumé, cette attitude se traduit ainsi:
Le croyant doit consacrer toute sa vie à ce qui est «licite». Le Coran renseigne clairement sur ce qui est illicite. En dehors de ces quelques exceptions, tout le reste est licite.
Par ailleurs, le croyant doit orienter ses actions et ses pensées vers la satisfaction optimale de Dieu. Dans cet effort, sa sagesse et sa prévoyance le guideront.
Pour illustrer ce concept, considérons l’action qui consiste à «dépenser dans le chemin de Dieu» (infaq). Les biens et la personne du croyant appartiennent à Dieu. Sachant cela, il met toutes ses possessions au service de Sa cause, de la satisfaction maximale de Dieu et ce, quels que soient les choix qu’il ait à faire. Supposons qu’il dispose d’une somme d’argent considérable avec laquelle il pourrait s’offrir un nouveau costume. Il a tout à fait le droit d’être soucieux de son apparence et cela reste conforme aux principes de la religion. Or, il existe bien d’autres manières d’utiliser cet argent. Donner cet argent à une personne dans le besoin satisferait davantage Dieu. Cette décision ne dépend que de l’individu, selon les conditions spécifiques de son environnement, ses priorités et sa conscience.
Voici un autre exemple: le croyant doit «enjoindre le bien et interdire le mal», communiquer la religion de Dieu et lutter intellectuellement contre les tyrans de ce monde. S’imposer ces responsabilités permet de gagner la satisfaction de Dieu. Quels que soient les devoirs imposés par la religion, il faut savoir établir des priorités de manière cohérente. Prenons l’exemple de l’homme qui a la responsabilité de garantir la sécurité et la nourriture des membres de sa famille. Il ne peut cependant pas utiliser ce devoir comme excuse pour ne pas «enjoindre le bien et interdire le mal» car ce serait tout à fait malséant de la part d’un croyant.
Après réflexion, on comprend qu’effectivement l’âme (nafs) est impliquée lorsque l’individu opte pour ce qui est moins précieux auprès de Dieu. Cela se produit précisément quand une «partie» de l’âme est mise de côté. Il faut en réalité que les actes soient guidés non pas par l’âme mais par la volonté farouche d’atteindre la satisfaction totale de Dieu. S’efforcer à hauteur de 99% à obtenir le consentement de Dieu en laissant de côté 1% pour l’âme n’est peut être pas acceptable aux yeux de Dieu. Car alors l’âme est associée à Dieu. Un seul pourcent d’associationnisme suffit à rendre les actions vaines et inacceptables. Les versets suivants décrivent la situation de ceux qui assignent des partenaires à Dieu:
Et ils assignent à Allah une part de ce qu’Il a Lui-même créé, en fait de récoltes et de bestiaux, et ils disent: «Ceci est à Allah - selon leur prétention! - et ceci à nos divinités.» Mais ce qui est pour leurs divinités ne parvient pas à Allah, tandis que ce qui est pour Allah parvient à leurs divinités. Comme leur jugement est mauvais! (Sourate 6, al-An’am: 136)
On peut dire d’une personne prête à risquer sa vie pour protéger sa famille lorsqu’une injustice la frappe, mais qui continue à pratiquer avec insouciance l’oppression et la calomnie contre les croyants, qu’elle ne cherche pas l’approbation de Dieu. Cet homme s’incline et se soumet à son âme (nafs), contrairement à ce que veut la voie islamique: «servir Dieu seul». Le Coran ajoute qu’agir selon ses passions équivaut à attribuer des partenaires à Dieu:
Ne vois-tu pas celui qui a fait de sa passion sa divinité? Est-ce à toi d’être un garant pour lui? (Sourate 25, al-Furqane: 43)
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A suivre...
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Posté Le : 30/06/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com