La clé de la satisfaction de Dieu: la conscience
Certes ceux auxquels on disait: «Les gens se sont rassemblés contre vous ; craignez-les» - cela accrut leur foi - et ils dirent: «Allah nous suffit ; Il est notre meilleur garant.» Ils revinrent donc avec un bienfait de la part d’Allah et une grâce. Nul mal ne les toucha et ils suivirent ce qui satisfait Allah. Et Allah est Détenteur d’une grâce immense. C’est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents. N’ayez donc pas peur d’eux. Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants. N’aie (ô Muhammad) aucun chagrin pour ceux qui se jettent rapidement dans la mécréance. En vérité, ils ne nuiront en rien à Allah. Allah tient à ne leur assigner aucune part de biens dans l’Au-delà. Et pour eux il y aura un énorme châtiment. Ceux qui auront troqué la croyance contre la mécréance ne nuiront en rien à Allah. Et pour eux un châtiment douloureux. (Sourate 3, Al’Imran: 173-177)Le croyant n’est donc affecté ni par l’angoisse, ni par la difficulté, ni par la tristesse car il cherche avant tout le consentement de Dieu et observe Ses commandements. Si le croyant surmonte, avec détermination, patience et soumission les épreuves pénibles destinées à le tester, il pourra alors découvrir la miséricorde de Dieu. Par ailleurs, Dieu nous informe dans le Coran qu’Il n’accable aucune âme d’un fardeau qu’elle ne pourrait supporter:
Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité… (Sourate 2, al-Baqara: 286)
Dieu ne punit, dans ce monde ni dans l’Au-delà, le serviteur qui Le sert scrupuleusement mais au contraire, Il le récompense abondamment dans les deux mondes:
Et on dira à ceux qui étaient pieux: «Qu’a fait descendre votre Seigneur?» Ils diront: «Un bien.» Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas ; mais la demeure de l’Au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux! Les jardins du séjour (éternel), où ils entreront et sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils auront là ce qu’ils voudront ; c’est ainsi qu’Allah récompense les pieux. (Sourate 16, an-Nahl: 30-31)
Tel un rappel de Dieu, les tourments, les difficultés et les ennuis sont infligés à ceux qui ne cherchent pas la satisfaction de Dieu, qui ne font pas preuve d’une absolue soumission mais qui suivent plutôt leurs passions. Lorsque le croyant commet une erreur, il estime que les difficultés subies sont la conséquence d’une clémente mise en garde divine. Il en tire alors une leçon, se repent et améliore sa conduite. En revanche, le non-croyant ne tire aucune leçon des épreuves subies et mérite de ce fait le tourment éternel dans l’Au-delà.
Le Coran nous renseigne également sur l’»âme» (nafs) de l’homme. L’âme telle qu’évoquée le plus souvent dans le Coran signifie «ego» ou «personnalité».
Dieu expose les deux facettes de l’âme: celle qui inspire le mal et les mauvaises actions et celle qui se garde du mal:
Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée ; et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété! A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt. (Sourate 91, ash-Shams: 7-10)
Nous apprenons donc que le mal existe dans l’âme de tout homme, mais seul celui qui la purifie atteindra le salut. Le croyant n’abandonne pas son âme au mal ; il l’évite simplement grâce à la guidance de Dieu. Les paroles du Prophète Yussuf: «Je ne m’innocente cependant pas, car l’âme est très incitatrice au mal, à moins que mon Seigneur, par miséricorde, ne la préserve du péché… « (Sourate 12, Yussuf: 53) nous montrent comment le croyant doit raisonner.
Puisque l’âme est «encline au mal», le croyant doit rester très vigilant. Le Prophète Mohammed (sur lui la grâce et la paix) disait également: «Le plus grand combat est le combat contre soi-même (nafs).» L’âme tente sans cesse l’individu et ne le guide pas vers le plaisir de Dieu car elle présente toujours des alternatives séduisantes. Le croyant, pour sa part, fort de sa crainte envers Dieu, ne se laisse pas abuser par cette caractéristique trompeuse de son âme. Il se tourne toujours vers ce qui est juste selon la volonté de Dieu. Le Prophète (sur lui la grâce et la paix) présentait ainsi l’attitude du sage à l’opposé du sot:
Le sage est celui qui se demande des comptes à lui-même et qui agit en vue de ce qui vient après la mort. Et l’incapable est celui qui se laisse guider par ses passions tout en nourrissant au sujet d’Allah de vains espoirs. (Tirmidhi)
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A suivre...
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Posté Le : 28/06/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com