Algérie

La classe politique tunisienne réagit Ennahda au banc des accusés



L'assassinat du coordinateur général du Courant populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante, Mohamed Brahmi, est un "tsunami" politique qui vient balayer tout ou presque ce qui a été mis en place jusqu'ici et plonger le pays dans une impasse sans précédent. Les réactions des politiques tunisiens ne se sont pas fait attendre. Mohamed Bennour, dirigeant et membre du bureau politique du parti du Forum démocratique pour le travail et les libertés (parti de la coalition au pouvoir), a réagi à cet assassinat le qualifiant d'"acte terroriste". Selon lui, cet "acte criminel a été prémédité en cette fête de la République". "Le meurtre du coordinateur général du Courant populaire est un choc pour tout le peuple tunisien et non seulement pour les différents partis de l'opposition", a indiqué Hichem Hosni, député du Front populaire (principale coalition opposante de gauche), lors d'un passage radiophonique. Ancien Premier ministre et actuel secrétaire général du parti Ennahdha, Hamadi Jebali n'a pas mâché ses mots affirmant qu'il n'est autre qu'un "deuxième épisode horrible d'un complot dont la finalité majeure est de déstabiliser le pays et vexer sa stabilité et sa sûreté nationale". L'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi survient en cette période où les préparatifs aux élections générales ont démarré avec le vote du conseil de l'instance électorale d'autant que l'Assemblée constituante se veut en plein débat sur les articles de la nouvelle Constitution. Une majorité des partis de l'opposition ont pointé du doigt les islamistes au pouvoir les accusant d'être derrière la vague de violence dans le pays et portant une grande part de responsabilité dans les deux assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi. Beji Caïd Essebsi, leader de Nidaa tounes, a réagi, sur la chaîne TV France 24, au meurtre de Mohamed Brahmi, coordinateur du courant Achaâb. Selon lui, ce meurtre confirme "les craintes émises par Nidaa tounes, à maintes reprises, et contredit les messages rassurants des dirigeants", notamment les dernières déclarations du chef du gouvernement en rapport avec une meilleure situation sécuritaire qu'il avait qualifiée de bonne. Il a accusé le gouvernement de laxisme envers les précédents meurtres politiques (Lotfi Nagdh et Chokri Belaïd), ce qui aura eu comme conséquence d'encourager les criminels à aller de l'avant. Il a annoncé que la Tunisie est maintenant entrée dans une phase d'incertitude aggravée par les liquidations politiques.I. O.
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