Algérie

La classe politique partagée



La classe politique partagée
Le gaz de schiste une richesse a ne pas négliger
Ce sont deux sujets qui ouvrent le champ de nouveau à des interrogations et des critiques.
La question risque de faire tache d'huile. La polémique qui a entouré le gaz de schiste et l'amendement de la loi sur les hydrocarbures 2005 peut à tout moment rebondir sur la scène politique et médiatique. Après le financement non-conventionnel, les déclarations de Ouyahia, faites dimanche dernier à partir d'Arzew, donnent du fil à retordre. Les partis politiques divergent dans leurs réactions sur l'exploitation du gaz de schiste et l'amendement de la loi sur les hydrocarbures. Ce sont deux sujets qui ouvrent le champ de nouveau à des interrogations et des critiques. Le parti de Tajamou Amel El-Djazair, TAJ soutient que cette question doit faire l'objet d'un large débat. «Nous insistons sur le fait que les dossiers importants doivent faire l'objet d'un débat national où les experts auront droit à la parole», a affirmé le porte-parole du parti, Nabil Yahyaoui. Contacté par nos soins, ce dernier soutient que la question doit être traitée pour éclairer l'opinion publique et la rassurer sur les conséquences de cette énergie.
Tout en rappelant la vague de manifestations qu'a provoquée cette question au sud du pays, le représentant de TAJ a proposé que l'exploitation du gaz de schiste doit être accompagnée par un travail de sensibilisation. Argumentant ses propos, notre interlocuteur précise que plusieurs pays exploitent cette source sans qu'il y ait des conséquences sur la vie humaine. Le Parti des travailleurs n'est pas contre l'exploitation du gaz de schiste, mais se pose des questions. «Le gaz de schiste est très coûteux, si nous n'avons plus de rentrées d'où vont-ils ramener l'argent'», s'est interrogé le député Youcef Taâzibt. Ce dernier a rappelé que son parti a voté pour l'exploration et la recherche du gaz de schiste en 2013 tout en soutenant que l'Algérie à travers Sonatrach doit maîtriser cette énergie et cette technologie. Le PT reste peu convaincu que le gaz de schiste peut constituer une source d'entrée d'argent. «Les Etats-Unis peuvent à n'importe quel moment inonder le marché de pétrole et de gaz soustrait du gaz de schiste», a-t-il affirmé en guise de justification. Le représentant du PT pense que cette question doit faire l'objet d'une campagne de sensibilisation pour rassurer davantage les citoyens. Le Parti des travailleurs s'inquiète beaucoup plus sur l'amendement de la loi sur les hydrocarbures. «Nous exprimons nos plus grandes inquiétudes par rapport à la révision de la loi 2005, un retour possible de la loi Chakib Khelil, rejetée par les patriotes et annulée par le président de la République», a-t-il déploré. Selon lui, tous les patriotes doivent se mobiliser pour empêcher toute remise en cause de la loi sur les hydrocarbures qui a consacré la souveraineté nationale. Etalant ses arguments, Taâzibt estime que la compagnie nationale Sonatrach, qui constitue une fierté, risque de disparaître avec l'ouverture du secteur aux investisseurs étrangers. «Donner plus d'avantages aux investisseurs étrangers ne garantit pas forcément le développement du secteur», a-t-il averti en rappelant que l'expérience des multinationales a donné ses résultats aux Mexique et au Nigeria. Le Mouvement de la société pour la paix reste intransigeant. Le MSP refuse l'exploitation du gaz de schiste et même l'amendement de la loi sur les hydrocarbures. «Le gouvernement opte toujours pour les solutions faciles», reproche Nacer Hamdadouche qui avance que l'exploitation du gaz de schiste ne sera pas rentable selon l'avis des experts. Ce chef de groupe parlementaire estime que le gouvernement doit aller vers le développement des énergies renouvelables. Ce n'est pas tout. Le MSP insiste sur le fait qu'il faut penser aux nouvelles générations. Lors de son discours qu'il a prononcé à Arzew, le Premier ministre a encouragé la compagnie Sonatrach à poursuivre ses recherches et ses investissements dans les hydrocarbures non conventionnels, dont le pétrole de schiste. Ahmed Ouyahia a estimé que ces investissements garantiront une continuité des recettes financières du pays, «cruciales» au vu notamment de la conjoncture actuelle du Trésor. Voulant dissiper les inquiétudes, le Premier ministre a chargé la compagnie nationale de «sensibiliser les Algériens aux hydrocarbures de schiste».


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