La classe politique offusquée

Devant cet acharnement, les partis saluent la politique de sagesse adoptée par l'Algérie.Entre condamnation et satisfaction. Les partis politiques sont unanimes dans leur réaction sur le comportement de Rabat. Ces derniers ont fortement dénoncé l'attitude de Rabat qui veut provoquer une crise diplomatique avec l'Algérie. Devant cet acharnement, les partis saluent la politique de sagesse adoptée par l'Algérie. Le parti majoritaire a regretté l'attitude de Rabat qui a rappelé son ambassadeur à Alger. Pour le FLN, le rappel de l'ambassadeur marocain n'a aucune justification. Le FLN se dit surpris frappé par l'acharnement médiatique et politique contre l'Algérie qui ne rend pas service aux intérêts des deux pays. La presse marocaine mène depuis quelques mois une campagne de dénigrement contre l'Algérie. Le FLN a même condamné l'attaque du consulat d'Algérie au Maroc et la profanation de l'emblème national. «Nous dénonçons l'attaque du consulat d'Algérie à Casablanca et la profanation du drapeau national qui coïncide avec la célébration du déclenchement de la guerre de Libération», indique le FLN dans son communiqué rendu public hier. Pour le parti majoritaire, ce comportement touche à l'intérêt des deux pays et les relations entre les deux peuples. Le FLN salue l'attitude de la diplomatie algérienne qui n'a pas répondu du tac au tac et a maintenu son ambassadeur en place. Le Parti a appelé nos frères marocains à la sagesse pour ne pas détruire les relations de fraternité et de bon voisinage qui lient les deux pays. Idem pour le RND. «Le rassemblement national démocratique regrette ses moeurs de la part d'un peuple voisin», a déclaré son porte-parole, Nouara Djaffar, tout en rappelant que «si l'Algérie tient à ses principes c'est parce qu'elle a milité pour arracher son indépendance». Le secrétaire général du parti a également condamné l'atteinte à l'un des symboles de la nation. M.Bensalah, qui animé hier un meeting à la maison du peuple de l'Ugta a affirmé que l'Algérie n'est pas partie dans ce conflit tout en saluant la position de sagesse adoptée par l'Algérie afin de sauvegarder les relations de bon voisinage. Le MSP n'est pas resté indifférent. «Nous dénonçons avec force cet acte qui n'est pas fortuit», a déclaré Tayfour membre de la direction du MSP. Le parti de Makri estime que cette action est une lettre empoisonnée adressée au peuple algérien qui célèbre le 59ème anniversaires du déclenchement de sa guerre de Libération. Le MSP se dit soulagé de la gestion de cette affaire par le ministère des Affaires étrangères. «Nous saluons la position de sagesse du ministère des Affaires étrangères qui appelle à la retenue», a affirmé le représentant du MSP tout en précisant que la région connaît assez de tension actuellement. «La région ne peut pas supporter tant de tension», a-t-il soutenu en faisant référence à la situation dans le Sahel. Le Parti du renouveau algérien (PRA) a condamné l'acte de violation des locaux du consulat général d'Algérie à Casablanca où un groupe de manifestants ont scandé vendredi des slogans hostiles à l'Algérie en arrachant l'emblème national. «Ceci dénote une haine enfouie dévoilée par ces pratiques immorales», a-t-il dit. Selon le PRA, les excuses officielles du Royaume marocain sont «insuffisantes» et il estime que «les auteurs de cet acte commis alors que l'Algérie célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération devraient être sanctionnés». L'alliance nationale républicaine a, de son coté, dénoncé avec la plus grande fermeté l'attitude de nos frères marocains et l'atteinte au drapeau national. Ce comportement, estime l'ANR dans un communiqué, est en contradiction avec les critères diplomatiques connus. Ce parti se dit soulagé par la position de l'Algérie. Le parti de Amar Ghoul était le premier à réagir. En visite vendredi dernier au village historique d'Ighil Imoula, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le patron de Tajamoue amal El-Djazaïr TAJ, a condamné l'arrachage de l'emblème national du consulat d'Algérie à Casablanca. M.Ghoul a déploré le fait qu'un «tel acte ait été commis dans un pays frère et de surcroît le jour de la célébration d'une date hautement symbolique qui est le 1er Novembre».